Championnats d’Afrique de taekwondo 2025 : Faute d’argent, le Gabon déclare forfait et risque de graves sanctions

Encore un spectre de sanctions pour le taekwondo gabonais sur le plan continental. La semaine dernière, du 22 au 24 août, Abuja (Nigéria) a accueilli les Championnats d’Afrique juniors et cadets 2025 de la discipline, épreuve qualificative pour les Jeux olympiques de la jeunesse Dakar 2026. Alors que la plupart des nations africaines avaient répondu présentes, le Gabon a brillé par son absence, malgré l’inscription préalable de ses athlètes.

Selon le directeur technique national, Claude Cardin Boulouchi Létola, dit Boulon, ce forfait est lié à l’absence de financements des autorités gabonaises. Faute de moyens logistiques et financiers, la délégation gabonaise n’a pas pu se rendre au Nigeria. « Dans la mesure où nous avons inscrit nos athlètes, nous serons obligatoirement sanctionnés », a reconnu le technicien cité ce lundi par l’Union.
Une sanction annoncée
L’Union africaine de taekwondo (UAT) devrait sanctionner le Gabon pour ce manquement. Les sanctions pourraient prendre la forme d’amendes, d’exclusions temporaires ou de restrictions de participation aux prochaines compétitions continentales, ce qui fragiliserait davantage la discipline au niveau national.
Les athlètes gabonais restés sur la paille
Pour les jeunes sportifs gabonais, ce forfait est vécu comme une injustice après plusieurs mois de préparation. Ils espéraient se confronter à l’élite africaine pour gagner en expérience et tenter de décrocher leur ticket vers Dakar 2026. « Imaginez notre déception face à une situation qui se répète dans notre sport », a confié Boulon.
Une crédibilité en question
Ce nouvel épisode met en lumière les difficultés structurelles du sport gabonais, souvent plombé par un manque de planification et de ressources. À force de forfaits, la crédibilité du Gabon est entamée auprès des instances africaines et internationales, au détriment de ses athlètes.
Face à cette situation, les acteurs du taekwondo appellent les autorités et les partenaires privés à réagir. Faute d’un financement régulier et d’une meilleure organisation, le Gabon risque de voir ses athlètes durablement marginalisés, au moment même où l’Afrique prépare une nouvelle génération de champions pour les grandes compétitions mondiales.
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