Bitam : Sur le point de se faire larguer, il tue sa petite amie et maquille son meurtre en incendie

On en sait désormais un peu plus sur le drame survenu dans la nuit de mercredi à jeudi au quartier Essangui dans la commune de Bitam. Un incendie s’y est déclaré aux alentours de 4h du matin, consumant violemment deux habitations. Alors que les flammes ont été sans pitié, tous les sinistrés ont pu quitter sains et saufs leur maison à l’exception de la jeune Dallas, 16 ans, dont le corps a été retrouvé calciné.

Une vue des deux habitations hier après l’incendie criminel

Un crime qui serait l’œuvre de son petit ami, Joël, qui est entendu depuis hier par les éléments de la police judiciaire de Bitam. De ses propres aveux, il a expliqué que la jeune fille voulait mettre un terme à leur relation pour un autre homme. Ce qui a eu le chic de plonger le meurtrier présumé dans une colère noire. Dans la dispute qui a suivi cette annonce, le jeune homme aurait étranglé la victime avant de la laisser inconsciente dans la chambre.

Le visage plein de vie de la victime

« C’est à la chambre que tout a commencé. Lorsqu’elle m’a avoué qu’elle a un autre petit ami et bien qu’elle m’aimait toujours, mais qu’elle préfère me quitter pour lui », a avoué Joël aux enquêteurs. « Énervé, je l’ai étranglée et j’ai serré fort jusqu’à ce qu’elle ait perdu connaissance. Quand je l’ai lâchée, elle ne bougeait plus. Pris de peur, je suis allé à la cuisine prendre les allumettes et j’ai réuni un tas d’habits sur lequel j’ai mis le feu. Ensuite, je suis sorti par la porte arrière. C’est moi qui ai tué Dallas, et je regrette mon acte », a-t-il reconnu.

Ainsi, voulant maquiller son crime, il décidera alors de mettre le feu à l’aide d’allumettes et d’habits dans la chambre de sa petite amie avant de s’enfuir par la porte arrière de la maisonnée. Après s’être assuré de l’ampleur de l’incendie, notre tueur pyromane regagnera tranquillement son domicile sans le moindre remord avant d’être rattrapé au petit matin par les gendarmes qui ont fini par lui faire avouer la totalité de ses actes.

Un meurtre inexcusable qui montre la porosité de la limite entre l’amour et la haine surtout à un âge où la passion amoureuse reste hors de contrôle. Une famille doit pleurer sa fille en raison de la folie meurtrière d’un autre jeune qui a avoué son « manque de contrôle ». Devant ces entrefaites, l’amant pyromane et meurtrier devrait être présenté dans les prochaines heures devant le parquet d’Oyem qui décidera de son placement sous mandat de dépôt à la prison centrale de la capitale septentrionale du Gabon.