Les déboires judiciaires d’Ali Bongo ne cessent de s’accroître en France. Le Journal du dimanche (JDD) dans sa livraison n°3614, nous apprend ce dimanche que le président gabonais est à nouveau assigné par un tribunal français. Cette fois pour reconnaissance de paternité ! Un test d’ADN en perspective qui pourrait décider de l’avenir politique d’Ali Bongo.
Selon le JDD qui publie l’interview exclusive de la plaignante, Ali Bongo serait le père d’une adolescente de 17 ans prénommée Amissa, du nom de sa jeune sœur disparue à la fleur de l’âge au Gabon. Le président gabonais aurait depuis tenté d’étouffer l’affaire en couvrant de cadeaux la mère de l’enfant. Ce, sans jamais chercher à rencontrer sa fille ni daigner la reconnaître.
Une fille cachée qu’Ali Bongo se refuse à reconnaître officiellement
Ali Bongo qui refuserait toujours de voir sa « fille », aurait tenté d’acheter le silence de la mère en l’offrant une maison. Ce qu’elle refusera au détriment d’une Mercedes C180 ! La mère Joyce Gennifer Ondo vivant en France actuellement, assigne le président gabonais en justice. La Chancellerie française, saisie par le procureur d’Angers, doit désormais transmettre l’assignation à la présidence du Gabon, à Libreville.
Joyce Gennifer Ondo et sa fille
Dans une longue interview accordée à nos confrères français du JDD, la mère de la fille cachée d’Ali Bongo livre de croustillants détails sur leur relation qui remonterait à mai 1994 alors qu’il était député de Bongoville. Après un premier avortement et son mariage avec une Américaine, les amants se rencontraient régulièrement à Paris après la liposuccion américaine d’Ali Bongo en septembre 1995.
Des grosses sommes d’argent et des cadeaux pour garder le silence jusqu’en 2017
A nouveau enceinte en septembre 1997, les tourtereaux choisirent ensemble le prénom de leur fille avant qu’Ali Bongo ne se décide plus tard d’un nouvel avortement qui tomba un peu tard car la mère étant enceinte de 4 mois. La fille naîtra ainsi le 26 mai 1998. Omar Bongo lui-même, aurait voulu reconnaître l’enfant en 2005, ce que la mère refusa. Toute une histoire donc !
Ali Bongo versait via des intermédiaires à la mère de sa « fille » près de 10 millions de F.CFA (15.000 €) mensuels en 2013 pour les maintenir à l’abri du besoin confie Joyce Gennifer Ondo qui reçu également une Lexus RX 350 et une maison le 26 décembre de cette année-là.
La longue interview accordée au JDD dont Info241 s’est procuré
Un test d’ADN à haut risque pour Ali Bongo
Pour se sortir de cette nouvelle impasse judiciaire, Ali Bongo devrait se soumettre à un test d’ADN pour tenter se disculper de cette paternité qui ne fait pas l’ombre d’un doute au regard des détails fournit par la mère. Ali Bongo aurait même proposé en novembre 2015 à la mère une somme d’argent pour surseoir l’affaire jusqu’en 2017, c’est-à-dire après l’élection présidentielle.
Ce test tant réclamé par les détracteurs du président gabonais, pourrait bien décider de son avenir politique où sa filiation est quant à elle contestée également. D’ailleurs souligne Joyce Gennifer Ondo « Personne ne comprend au Gabon ne comprend pas pourquoi il ne se plie pas à un test d’ADN avec sa mère qui est toujours en vie. S’il est bien son fils (celui d’Omar Bongo, ndlr), cela permettra de faire taire les critiques ! Mais il a produit des extraits de naissance qui sont tous controversés ». Voilà qui est dit !
En clair, si Amissa Ondo s’avère être bien la fille d’Ali Bongo, tout test ADN comparatif avec d’autres enfants d’Omar Bongo pourrait se révéler déterminant… « Mais je suis certain qu’Ali Bongo aura la dignité de François Mitterrand », pronostique Me Olivier Pardo, avocat de la plaignante.
Déjà poursuivi par le parquet de Nantes pour « faux usage de faux » sur son acte de naissance, le feuilleton judiciaire du président gabonais pourrait bien se poursuivre à Angers. Une situation bien plus qu’embarrassante pour Ali Bongo qui pourrait être hormis le versant politique, présenté comme un mauvais père qui fuirait ses responsabilités. D’autant que la mère est catégorique « Amissa est sa fille, et je me suis tue pendant trop longtemps pour le protéger ».
A quelque mois de la présidentielle gabonaise, ce serait du pain bénit pour les opposants d’Ali Bongo dont le nombre en défection dans ses rangs est en nette explosion. Affaire à suivre...
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