Ali Bongo pourrait se voir retirer sa Légion d’honneur offerte incognito par Nicolas Sarkozy
Sale temps diplomatique pour Ali Bongo en France. Avec la décision hier du président français Emmanuel Macron de déchoir le dictateur syrien Bachar El-Assad de sa Légion d’honneur obtenue en 2001, le nom d’Ali Bongo est aussitôt apparu comme l’un de ces « salauds » qui ont reçu insidieusement la Légion d’honneur française. Un nouveau camouflet pour un Ali Bongo qui éprouve toutes les difficultés du monde à apaiser la classe politique gabonaise après sa seconde victoire jugée "frauduleuse" à la présidentielle d’août 2016.
Ali Bongo et la Légion d’honneur que lui avait octroyé Nicolas Sarkozy le 24 février 2010 en visite au Gabon, sont clairement sur la sellette en France. Le « président » du Gabon au double victoires présentielles controversées n’a finalement pas bonne presse en France. Ali Bongo par nos confrères français comme l’un des nombreux « salauds » ayant reçu la prestigieuse décoration des autorités françaises sans réellement en avoir le mérite.
Il faut dire qu’en février de cette année-là, Ali Bongo alors proche du président français Nicolas Sarkozy, s’était fait désigner en toute discrétion à Libreville, Grand Officier de la légion d’honneur. Un honneur qui ne se refuse pas pour celui qui a succédé au trône présidentiel après les 41 ans de pouvoir discrétionnaire de son père Omar Bongo. Ali Bongo, élu alors après une élection là aussi controversée, s’était vu offert la prestigieuse distinction malgré l’issue discutable du scrutin et la dizaine de morts de civils tués.
La précieuse distinction française
Ali Bongo n’est pas le seul « sinistre » personnage à l’avoir obtenu des mains des plus hauts dignitaires français. Avant lui, des chefs d’Etat tout aussi controversés l’ont obtenu très souvent loin des caméras françaises. Certainement pour éviter de choquer une certaine opinion française sur ces « heureux » récipiendaires contestables. Il s’agit notamment du prince héritier d’Arabie saoudite Mohammed Ben Nayef, l’ex-président Tunisien Ben Ali qui a passé 24 ans au pouvoir avant d’être chassé lors du Printemps arabe ou encore plus proche de nous, l’ancien empereur Centrafricain Bokassa.
Selon les journaux télévisés de France 2 et TF1 d’hier soir, Ali Bongo ferait clairement partie de ces « erreurs de casting » dans l’obtention de ce précieux sésame réservé aux chefs d’Etat ayant servi la nation française de quelque façon que ce soit. Le procédure engagée par l’Elysée contre le dictateur Bachar El-Assad pourrait bien s’étendre au cas Ali Bongo, pour « actes contraire à l’honneur ». Mais il faut le reconnaître, seul le président du Panama Manuel Norriega s’était vu retirer l’insigne honneur prisée par les chancelleries étrangères.
Affaire à suivre donc...
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