Droits de l’homme

Un député gabonais jeté en prison, torturé par trois agents pénitenciers cagoulés

Un député gabonais jeté en prison, torturé par trois agents pénitenciers cagoulés
Le député Justin Ndoundangoye aurait reçu la visite d’agents de la prison, venus le torturer © 2020 D.R./Info241

La prison centrale de Libreville continue de faire parler d’elle. Après l’Ajevien Patrichi Tanasa qui s’est vu torturé par des matons cagoulés, voilà le tour de Justin Ndoundangoye. Via une déclaration de ses avocats ce mardi, l’actuel député du 2e arrondissement de Franceville a raconté les actes de tortures et autres sévices corporels dont il a été victime le 26 janvier dernier. Des actes ignobles et hors de tout contexte légal que subissent en toute impunité les compagnons d’infortune de l’ancien directeur de cabinet présidentiel d’Ali Bongo, Brice Laccruche Alihanga (BLA).

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Le député gabonais Justin Ndoundangoye placé sous mandat dépôt par la justice gabonaise à la prison centrale en décembre dernier, continue de souffrir d’avoir servi Ali Bongo et son régime. Accusé notamment de corruption et de malversations financières dans le cadre de l’opération scorpion, ce BLA-boy comme ses pairs incarcérés souffrent le martyr même en prison où ils sont censés être protégés et sécurisés par les services pénitenciers.

Selon les avocats de Justin Ndoundangoye, l’ancien ministre d’Ali Bongo en disgrâce aurait ainsi reçu, tout comme l’ancien administrateur directeur général de Gabon Oil Company, la douloureuse visite d’inconnus dans sa cellule de prison. "Il a d’abord entendu des cris et hurlements provenant d’une autre cellule, puis des pas en sa direction. Trois individus cagoulés vêtus de la tenue de la sécurité pénitentiaire sont entrés dans sa cellule", soulignent les avocats Me Cédric Maguisset, Me Calvin Job et Me Ruffin Nkoulou Ondo dans leur communiqué.

Il semblerait bien qu’il s’agisse de la même équipe s’étant déjà prise à Patrichi Tanasa dans les mêmes formes et dans le même lieu. "Ils l’ont ligoté, mains derrière le dos, bloqué la nuque avec leurs bottes de style « rangers ». Ils lui ont administré plus d’une quinzaine de coups de fouet tout en lui indiquant qu’il avait insulté le Président", décrivent les avocats de Ndoundagoye. Les agents pénitentiaires cagoulés lui ont signifié que leur expédition punitive visait deux objectifs : "Savoir où il avait caché l’argent" et "Lui apprendre à ne plus insulter le Président de la République".

Un témoignage qui montre bien que la Présidence gabonaise est clairement impliquée dans les actes de torture que subissent ces détenus, en complicité étroite avec les autorités de la prison centrale de Gros Bouquet. Des faits graves qui n’ont cependant aucunement fait réagir les autorités judiciaires, encore moins le ministère gabonais de la Justice. Des actes très loin de la légalité que chante à l’envi les autorités gabonaises à travers les médias officiels. A moins que les Ajeviens, ne soient officiellement pas des justiciables comme les autres.

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