Terrorisme : bientôt une force de 5 000 hommes pour les États de l’AES
Face à la menace jihadiste croissante, le Niger, le Burkina Faso et le Mali, membres de l’Alliance des États du Sahel (AES), annoncent la création imminente d’une force militaire conjointe de 5 000 hommes. Le général Salifou Mody, ministre nigérien de la Défense, a précisé mardi que cette initiative permettra à leurs armées de mener des interventions coordonnées dans cet espace commun. Une réponse concrète à l’urgence sécuritaire qui frappe ces pays dirigés par des juntes militaires.
Lancée en 2022, l’AES se démarque de la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest (Cedeao), que ses membres ont quittée en dénonçant son inefficacité et son alignement sur les intérêts français. Cette nouvelle collaboration militaire marque un tournant stratégique, affirmant l’ambition des États sahéliens de prendre en main leur sécurité et de contrer les groupes armés qui déstabilisent la région.
En outre, le rapprochement avec de nouveaux partenaires régionaux pourrait renforcer cette dynamique. Le Togo, acteur clé de la médiation, a récemment exprimé son intérêt pour rejoindre l’AES, ce qui pourrait élargir l’alliance et consolider la lutte contre le terrorisme dans le Sahel. Une évolution qui redéfinit les équilibres géopolitiques régionaux.