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Primes coupées, contrats flous : les marins de Peschaud Gabon tirent la sonnette d’alarme

Primes coupées, contrats flous : les marins de Peschaud Gabon tirent la sonnette d’alarme
Primes coupées, contrats flous : les marins de Peschaud Gabon tirent la sonnette d’alarme © 2025 D.R./Info241

Le collectif des marins de Peschaud Gabon a tenu ce samedi 19 avril à Port-Gentil un point de presse dans un hôtel de la capitale économique. Soutenus par le secrétaire provincial de l’Organisation des marins et employés des ports et rades (OMEPR), les marins ont dénoncé une série de manquements de la part de leur employeur, parmi lesquels la suppression de primes, la maltraitance, et le blocage de la médiation censée résoudre leur litige.

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Par la voix de leur porte-parole, Henri Serge Azizet, les marins ont d’abord fustigé le silence de la délégation des affaires maritimes de l’Ogooué-Maritime. Selon eux, une plainte avait été déposée afin de solliciter l’arbitrage de cette entité, sans suite. Ils accusent désormais la Marine marchande de complaisance dans sa gestion du dossier. « Après deux séances de travail avec la direction, nous constatons une collusion frauduleuse  », affirme Henri Serge Azizet, dénonçant une déformation volontaire des faits.

Violations du Code de la marine marchande

Le collectif reproche à la société Peschaud Gabon de multiples irrégularités : disparition des contrats d’engagement maritime, modification unilatérale de la formule de calcul des congés, présence de personnels étrangers non habilités, ou encore harcèlement présumé par un cadre nommé Urlys Sanguineti, dont le rôle dans la gestion du personnel navigant est contesté. « Le Code de la marine marchande est foulé au pied, et la délégation reste silencieuse », avertit le porte-parole.

Une autre vue de ce point de presse

La situation sociale s’est fortement détériorée selon les marins. Davin Mayila, employé de la société, se désole : « Ils nous ont supprimé plusieurs primes et avantages. Aujourd’hui, on ne peut même plus joindre les deux bouts car le salaire est minable ». Le collectif pointe également la mise en service de navires jugés inaptes à la navigation et l’utilisation de brevets non conformes par certains membres de l’équipage.

Un conflit qui traîne depuis 2016

Le malaise remonte à mars 2016, date d’un premier mouvement d’humeur. Les marins avaient alors dénoncé la non-application de la prime de chantier inscrite dans la convention collective de 2012. Malgré des alertes répétées aux autorités, la situation serait restée inchangée. Patrick Mambou, secrétaire provincial de l’OMEPR, rappelle que plusieurs agents ayant dénoncé ces faits, dont Charles Mihindou et Julien Nguema Minko, se sont retrouvés licenciés.

Des marins en colère

Le collectif réclame désormais la relance de la médiation, avec l’implication active de la Marine marchande. Les points à traiter sont nombreux : protocole de formation, application de l’article 50 de l’accord collectif, transparence sur les rémunérations, respect des procédures d’embarquement et clarification du rôle d’Urlys Sanguineti. «  Depuis la démission de nos délégués, c’est le silence total. Nous demandons simplement que chaque inspecteur joue son rôle  », conclut Henri Serge Azizet.

@info241.com
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