Situation

Port-Gentil : En situation de paralysie avancée, un jeune gabonais crie à l’aide

Port-Gentil : En situation de paralysie avancée, un jeune gabonais crie à l’aide
Port-Gentil : En situation de paralysie avancée, un jeune gabonais crie à l’aide © 2024 D.R./Info241

Emmanuel Renomba a perdu la mobilité de ses membres inférieurs à la suite de plusieurs mésaventures récentes. Ce Gabonais de 32 ans est paralysé depuis un semestre dans la capitale économique gabonaise où il a été approché par les équipes de la rédaction d’info241. Pour ne rien arranger, des aiguilles et des morceaux de fer ont été trouvés dans son bras gauche et près de sa colonne vertébrale.

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Ce compatriote d’une trentaine d’années se trouve dans une situation de précarité sans précédent. Dans le quartier Côte d’Azur, dans le 2e arrondissement de Port-Gentil où il vit, il rencontre d’énormes difficultés pour se déplacer, faire ses besoins et uriner, entre autres. « Je fais tout sur place, même les selles. Il faut qu’on m’injecte pour uriner car j’ai des difficultés à pisser. Je n’ai pas de moyens depuis que je suis sorti de l’hôpital. C’est une sœur de l’église qui m’a aidé à faire la CNAMGS. Je suis dépourvu de force et de moyens pour faire le reste  », explique à Info241 Emmanuel Renomba.

Comment se déplace désormais l’infortuné

Depuis le 26 février dernier, il a totalement perdu l’usage de ses pieds et de sa colonne vertébrale. Pour se déplacer dans la chambre de 2 m² où il vit, il s’appuie sur ses bras et les tire pour que son corps de plus de 60 kilogrammes puisse se déplacer du point A au point B. Ce compatriote sans emploi avait été accusé d’avoir kidnappé une jeune fille, puis sérieusement frappé par les populations. Selon lui, il a été conduit à la Direction générale des recherches (DGR, gendarmerie), située à l’ancienne base française, où il aurait subi d’autres châtiments corporels avant son défèrement à la maison d’arrêt de Port-Gentil, communément appelée le Château.

« Quand j’étais là-bas, j’ai commencé à chuter car je faisais des diarrhées et vomissements à répétition. La prison et l’hôpital de N’tchengué se sont battus pour que je sois en vie, et que je sois suivi et sorte le plus rapidement possible de ma détention », dit-il. Depuis des mois, sa situation ne cesse de s’empirer jour après jour, et il subit une torture psychologique sous le regard démissionnaire des Affaires sociales, de la direction provinciale de la Santé et des autorités administratives et politiques.

Le jeune homme livré à lui-même

« On devait m’hospitaliser. En faisant des radios, on a trouvé des fers au niveau de mon bras. On a également effectué une radio au thorax et là aussi, on a trouvé des fers et des aiguilles au niveau de la colonne vertébrale », ajoute-t-il. Ce père de deux enfants peine véritablement à jouir de sa mobilité. Même si les aides tardent à se faire sentir, une enquête a été ouverte pour probablement déterminer les causes réelles ayant conduit à son état de santé. « Le médecin m’a dit que c’est une opération à risque. Aujourd’hui, la roue de mon fauteuil roulant s’est cassée, donc j’ai des problèmes pour me déplacer  », se désole Emmanuel Renomba.

Pour ceux qui souhaitent lui venir en aide : 074549656

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