Vendredi noir

Les médecins Gabonais vont durcir leur mouvement de grève dès ce vendredi

Les médecins Gabonais vont durcir leur mouvement de grève dès ce vendredi
Les médecins, le 11 juin dernier dans les rues de Libreville © 2015 D.R./Info241

Les médecins Gabonais en grève depuis la semaine dernière, ont annoncé hier qu’ils entendaient fermer tous les hôpitaux publics et cliniques privées dès ce vendredi pour exiger la libération de leur collègue, le docteur Max Fylla, emprisonné depuis 4 mois pour erreur médicale présumée. Ce durcissement de la grève des soignants pourrait occasionner un « vendredi noir » aux usagers.

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« Ce vendredi, tous les hôpitaux du public et du privé seront fermés », a annoncé le docteur Stéphane Iloko, porte-parole des grévistes lors d’un point de presse au Centre hospitalier et universitaire de Libreville (CHUL).

« Ce vendredi sera donc un vendredi noir », a-t-il martelé tout en présentant ses excuses aux usagers pour le désagrément. « C’est une décision dure, mais nous en avons décidé ainsi la mort dans l’âme. » Par cette action, les médecins espèrent obtenir la libération de leur collègue emprisonné depuis 4 mois pour erreur médicale présumée.

Le Dr Max Fylla avait opéré, dans sa clinique privée, une femme de 18 ans qui devait accoucher de jumeaux mais que tous les centres de santé en grève avaient refusé de la recevoir. L’opération s’était apparemment bien déroulée. Les deux enfants ont été sauvé à temps mais la mère est décédée d’hypertension artérielle 3 jours après l’opération.

La famille de la patiente avait alors porté plainte et obtenu l’incarcération de ce médecin à la prison centrale de Libreville sans procès. Les médecins ont affirmé jeudi avoir entamé des pourparlers depuis 2 mois sans succès.

Ils ont déclenché une grève générale illimitée depuis mardi dernier. Dans les hôpitaux, seuls les malades déjà hospitalisés sont pris en charge. Aux urgences, le personnel médical n’accepte que les « urgences vitales ».

Le 11 juin dernier, une centaine de médecins gabonais avait déjà organisé une marche dans les rues de Libreville, en vue de protester contre la détention de leur collègue Max Fylla, emprisonné depuis 4 mois. Ce dernier serait coupable d’une erreur médicale ayant conduit au décès d’une jeune fille de 18 ans, lors de cet accouchement difficile.

Adrien Mougougou, médecin et membre du syndicat national des médecins du Gabon avait alors relevé que la jeune patiente, porteuse d’une grossesse de jumeaux, refusée dans les structures sanitaires publiques en raison de la grève des personnels de santé et avait été renvoyée dans des cliniques privées faute de moyens, alors qu’elle était déjà en travail. Avant d’indiquer : « Malheureusement, la jeune dame est décédée. 5 mois plus tard notre collègue a été interpelé et incarcéré sans aucune enquête au préalable. Nous déplorons et dénonçons cette situation ».

Cette énième grève des médecins n’est donc pas prête de connaitre son épilogue. Le vendredi noir promis aux populations, risque à nouveau de coûter la vie à plusieurs usagers devant l’aphonie du gouvernement Gabonais.

Avec Xinhua

@info241.com
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