Crise post-électorale

Le ministre gabonais de la justice démissionne et isole encore plus Ali Bongo

Le ministre gabonais de la justice démissionne et isole encore plus Ali Bongo
Le ministre gabonais de la justice démissionne et isole encore plus Ali Bongo © 2016 D.R./Info241

Les premières conséquences de l’entêtement d’Ali Bongo à ne pas reconnaître le verdict des urnes. Le ministre gabonais de la justice, Séraphin Moundounga, vient d’annoncer sa démission de ses fonctions au sein du gouvernement car ne souhaitant pas être comptable des errements d’Ali Bongo aux lendemains des résultats frauduleux de la présidentielle gabonaise du 27 août.

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Séraphin Moundounga n’en pouvait plus de l’ambiance délétère et de l’entêtement d’Ali Bongo à ne pas reconnaître la victoire historique du peuple gabonais pour l’alternance représentée par Jean Ping. Le ministre d’Ali Bongo a rendu son tablier lors d’une communication diffusée depuis cet après-midi sur la télévision privée TV+.

Une capture d’écran de la communication annonçant la démission du 2e vice-premier ministre gabonais

« Ayant constaté que, du côté du pouvoir, on n’apportait pas de réponse à la préoccupation de la nécessaire garantie de la paix et du nécessaire affermissement de la démocratie, j’ai pris la décision de prendre congé, d’une part, du Parti démocratique gabonais, et de me décharger de mes fonctions de membre du gouvernement pour que, grâce à ces deux actes majeurs que je pose, je puisse bénéficier de ma totale liberté », a indiqué le démissionnaire qui dit avoir échappé à deux tentatives d’enlèvement.

Un nouveau coup dur pour le président sortant qui a été donné vainqueur de la présidentielle après un gonflage grossier des résultats dans la seule province du Haut-Ogooué. Séraphin Moundounga avait déjà indiqué le 30 août qu’en tant que ministre de la Justice, la loi gabonaise l’autorisait à annuler une partie ou l’entièreté des résultats proclamés.

Il semblerait que les désaccords entre lui Ali Bongo et surtout les récents exactions perpétrées sur les populations aient accélérer le divorce entre les deux hommes dont beaucoup n’auraient jamais parié sur un telle issue.

Séraphin Moundounga était le 2e vice premier ministre en charge de la justice et des droits humains, Garde des sceaux mais aussi et surtout membre du Comité permanent du Bureau politique du Parti démocratique gabonais (PDG, au pouvoir depuis 1968), ayant porté la candidature du président sortant Ali Bongo.

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