« Je défie les membres du PDG investis à remporter une élection à Mongo » Jonathan Ignoumba

L’ancien député de Mongo défie l’ensemble des membres du PDG au pouvoir de remporter la bataille électorale du 18 juin prochain. Le député désormais opposé au pouvoir Bongo-PDG (à la tête du Gabon depuis 1967) affirme avec un engagement déterminé à en découdre avec le pouvoir d’Ali Bongo, qu’il présentera et soutiendra clairement et librement un candidat sociétaire de la mouvance politique "PDG Héritage et modernité", qui battra à plate couture le candidat PDG.

Pour Jonathan Ignoumba, député frondeur du département de Moulengui-Binza, qui a clamé l’irrégularité de son exclusion, désormais membre majeur de la faction insurgée du PDG, ‘’Héritage et modernité’’, « comme vous pouvez le relever, je ne parle jamais à mon nom personnel. Car j’ai toujours privilégié le collectif, et ce depuis 1990 lorsque j’avais 24 ans aux côtés de l’ancien député l’honorable Pambou Mbourou Dekabi. Le régime tyrannique PDG est à bout du souffle et très affaibli. Naturellement utilise comme à l’accoutumée son arme la plus usitée, la propagande de l’inexact, des calomnies insipides et factices à travers une presse aux ordres. »

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Interrogé par Info241 sur le chahut utilisé dans la presse connotée du pouvoir en place, affirmant que l’ancien député exigerait l’investiture de son ancien parti pour la prochaine élection électorale législative dans son fief politique, M. Ignoumba a déclaré : «  Je n’ai jamais sollicité un membre du PDG pour exiger une quelconque investiture du PDG. Je ne suis plus de ce parti, libre à eux de faire le choix. Malheureusement que ce dernier est porté sur un personnage paillasse affabulateur qui a utilisé le nom de mon père pour se faire une place au soleil du pouvoir politique. Que Mboumba ibinda ou Ange Ndebert se présente à cette élection, il seront dévoués, car ils sont tous les deux reconnus comme des escrocs patentés. »

Selon l’ancien questeur du Parlement gabonais, « Monsieur Mboumba Ibinda ou Ange Ndebert, candidats qui cherchent à être investi par le PDG à Mongo est un faussaire de renom. Pour rappelle, la population nynoise de Mongo se souvient comme si c’était hier, qu’il a construit toute sa carrière politique sur un mensonge d’apothicaire. Il se faisait passé pour le fils du doyen de la localité le vieux sage Ignace, mon père pour avoir l’attention du défunt président Omar Bongo Ondimba. A l’époque j’étais cadre de la Sogadel au Ranch Nyanga. Et le doyen de la province Mboumbou Miyakou m’avait conseillé de soutenir Pambou Mbourou Dekabi. Ce que j’ai suivi par fidélité à mes valeurs de militant averti respectueux des consignes du parti. »

Questionné sur le bilan qu’il fait de ses mandats à la députation de Mongo, le dignitaire de la Nyanga indique ce qui suit : « J’ai laissé mes marques dans cette localité en posant des actions concrètes au bénéfice des populations de Mongo et de la Nyanga en général. Et ce n’est pas des machinations machiavéliques du pouvoir qui peuvent entacher mon image d’hommes d’actions de terrain. Par respect à la loi je ne pourrai pas poser ma candidature. Mais tenez-vous bien, je vais soutenir un candidat pour le compte de mon mouvement Héritage et modernité qui battra à plate couture le l’infortuné choix du PDG. Je défie les membres du PDG investis à gagner une élection à Mongo ».

Poursuivant ses explications, le membre fondateur de la critique acerbe sur la gouvernance d’Ali Bongo, a fait remarquer que «  le candidat investi par le PDG, Mboumba Ibinda est un cleptomane, moi j’ai construit mon parcours politique autour de la constance. Je me suis engagé au PDG à 24 ans, étant très jeune cet affabulateur d’identité c’était fait passer pour le fils de mon père pour bénéficier des faveurs présidentielles du président Omar Bongo Ondimba. Je n’ai pas eu besoin d’attendre 1990 pour revendiquer le renouvellement de la classe politique et d’inviter à restaurer plus de démocratie au Gabon et d’intégrer les valeurs républicaines trans-partisanes  ».

Il faut rappeler que la date limite de dépôt des déclarations de candidature auprès des commissions électorales locales est fixé au mardi 10 mai 2016 à 18 heures. Quant à l’ouverture des campagnes électorales, elle est fixée comme suit : pour la sénatoriale partielle, le mercredi 15 juin 2016 à 0 heure. La clôture des campagnes électorales se fera le vendredi 17 juin 2016 à 24 heures avant la convocation des collèges électoraux, le samedi 18 juin 2016.

Les membres des commissions locales dans 7 des 9 provinces concernées par ces élections : l’Estuaire, la Ngounié, la Nyanga, l’Ogooué-ivindo, l’Ogooué-lolo, l’Ogooué-maritime et le Woleu-ntem, ont été désignés par la CENAP.