Hausse du prix du pain : les gabonais abandonnés à leur sort par le gouvernement ?

Une semaine après le communiqué du ministère du Commerce rappelant les prix de la baguette de pain en territoire gabonais, nombreux sont les gabonais qui ont cru en une action forte du gouvernement pour maintenir celle-ci à 125 FCFA et non plus à 150 FCFA chez le revendeur du quartier comme de coutume. Depuis là, il n’en fut rien. Depuis lundi, le pain, principal aliment de base des ménages du Gabon continue de se faire rare.

Une hausse insidieuse

Pour l’avoir, il faut, soit se rendre directement dans une boulangerie, auprès d’un de ces sujets Libanais qui sont les principaux opérateurs de ce pan économique. La baguette s’achète non plus à 110 FCFA mais à 125 FCFA soit le prix du revendeur du quartier. L’autre alternative consiste à se rendre dans les carrefours et ronds-points populaires de la capitale gabonaise pour espérer acheter à 75 FCFA le « petit pain », sorti droit d’une boulangerie avoisinante. Une astuce trouvée par les Syro-Libanais pour imposer le prix à 150 FCFA malicieusement.

Les gâteaux beignets également victimes d’inflation

Tout à côté, lorsque certains se rabattent chez « Adja », la vendeuse de gâteaux d’à côté pour s’en contenter à défaut du pain, surprise est de constater que là aussi, le plus petit gâteau farine appelé beignet qui coûtait 10 FCFA est passé à 25 FCFA. Du coup, plutôt que d’avoir par exemple 10 avec 100 FCFA, le consommateur a désormais droit à seulement 4 petits gâteaux. Adieu les bedoumes de 25 FCFA !

La faute aux restrictions sanitaires gouvernementales Covid-19

Conséquences d’une hausse, à la fois du prix des carburants nécessaires à la livraison, du prix d’importation et des taxes douanières qu’accusent les opérateurs du secteur. Ce, à cause des mesures restrictives sanitaires qu’imposent la lutte contre la Covid-19. Invite est clairement faite au gouvernement gabonais de tenir compte de ces réalités accablantes pour son peuple afin de lever complètement lesdites mesures qui, plutôt que de protéger une population abandonnée à elle-même, l’appauvrissent davantage depuis 2 ans sans discontinuité.

Au regard des chiffres annoncés par les mêmes autorités elles-mêmes, la forte tendance baissière des taux de contamination ainsi que ceux d’hospitalisation à ce jour, ne justifient nullement le maintien d’un quelconque état d’urgence sanitaire au Gabon à ce jour. Ironie du sort, la vie est revenue à la normale en journée à Libreville et ses environs. Seul le couvre-feu qui impose une rareté de la circulation dès 21h locale, rappelle que le Gabon dit lutter contre une pandémie.

Selon un confrère en ligne, la Première ministre Rose Christiane Ossouka Raponda recevait son ministre du Commerce hier. De cet entretien, il serait ressorti que cette dernière aurait bloqué le prix du pain à 125 FCFA au lieu de 150 FCFA. Sauf qu’entre les décisions prises dans les salons feutrés et la réalité quotidienne sur le terrain, le gouvernement gabonais donne chaque jour l’impression de gouverner le pays par procuration.