Présidentielle

Djibouti : le président Ismaïl Omar Guelleh réélu avec 86,68% des voix

Djibouti : le président Ismaïl Omar Guelleh réélu avec 86,68% des voix
Le président djiboutien Ismaïl Omar Guelleh © 2016 D.R./Info241

Au pouvoir depuis 1999, le président djiboutien Ismaïl Omar Guelleh a été réélu pour un quatrième mandat consécutif avec 86,68% des suffrages exprimés, selon les résultats proclamés samedi par le ministre djiboutien de l’Intérieur, Hassan Omar Mohamed.

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Outre le président sortant, candidat de l’Union pour la majorité présidentielle (UMP), cinq autres candidats étaient en lice pour ce scrutin, à savoir Omar Elmi Khaireh de l’Union pour le salut national (USN, opposition), Mohamed Daoud Chehem du Parti djiboutien pour le développement (PDD), Mohamed Moussa Ali, Djama Abdourahman Djama et Hassan Idriss Ahmed (candidats indépendants).

Selon M. Mohamed, l’actuel chef de l’Etat a en effet recueilli entre 74 et 75% des voix dans la capitale, qui compte plus de 60% de la population totale de ce petit pays de la Corne de l’Afrique.

M. Guelleh aurait enregistré son meilleur score à Ali-Sabieh, deuxième ville du pays, et à Obock, capitale historique du pays, où il est crédité de 94% des voix.

Le candidat de l’opposition, Omar Elmi Khaireh, a récolté 9.474 voix, soit 7,32% des suffrages.

M. Mohamed, qui s’est félicité par ailleurs du « climat d’apaisement, de sérénité et de responsabilité » dans lequel s’est déroulé l’élection présidentielle, a tenu à adresser ses « chaleureuses et sincères félicitations » au président réélu de Djibouti.

Interrogé par la télévision nationale djiboutienne, le président de la Commission électorale nationale indépendante (CENI), Abdi Ismaël Hersi, a indiqué que le scrutin s’est déroulé normalement aussi bien dans la capitale que dans les autres régions.

« Aucun incident n’est venu entacher le scrutin », a-t-il déclaré, soulignant « le climat de sérénité » dans lequel se sont tenues les élections.

Le président de la CENI s’est également félicité de « la maturité dont ont fait preuve les Djiboutiens en accomplissant leur devoir civique dans le calme et de manière responsable ».

Quelque 187.090 électeurs étaient inscrits pour cette élection présidentielle, la cinquième de l’histoire politique de Djibouti.

Âgé de 68 ans, M. Guelleh a promis lors de son dernier meeting qu’en cas de victoire, il combattrait la corruption en mettant en œuvre des mesures beaucoup plus sévères.

Il a également promis de vaincre le premier ennemi de la jeunesse djiboutienne : le chômage.

M. Guelleh, qui s’est présenté lors de cette élection comme « le garant de l’unité nationale et de la stabilité dans une région profondément troublée », compte surtout poursuivre sa politique de grands travaux qu’il a initiée durant son dernier mandat avec de grands projets d’infrastructures, notamment des ports et des aéroports, des oléoducs et des gazoducs ou encore de nouveaux chemins de fer reliant Djibouti à l’Ethiopie, qui sont financés pour la plupart par la Chine.

Cependant, bien que cette politique ait donné un coup de fouet à l’économie djiboutienne avec une croissance positive depuis plus de cinq années et qui devrait atteindre 6,5% en 2016 selon le FMI, la répartition de la richesse reste toujours inégalitaire, et le chômage de masse, qui frappe les jeunes et surtout les jeunes diplômés, persiste.

Située au croisement de la mer Rouge et de l’océan Indien, Djibouti abrite l’unique base militaire des Etats-Unis en Afrique. Ce minuscule Etat de la Corne de l’Afrique qui compte moins d’un million d’habitants et indépendant depuis 1977 seulement accueille également sur son sol plusieurs autres forces internationales, en majorité européenne, dans le cadre de la lutte contre la piraterie maritime.

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