Aucune paroisse du Gabon ne sera fermée le 25 octobre, tonne l’archevêque de Libreville !
Après avoir asséné une montagne de contraintes aux religieux qui réclamaient l’ouverture de leur église fermée depuis 7 mois, le gouvernement gabonais croyait avoir fait plié l’Eglise en décalant de 5 jours la date escomptée. Non, leur a répondu ce dimanche à la cathédrale Sainte Mairie l’archevêque de Libreville Jean Patrick Iba-Ba. D’un ton ferme, il annoncé que « aucune porte de nos paroisses ne restera fermée ce 25 octobre ! ». Le bras de fer entre les autorités gabonaises et les leaders religieux est plus jamais relancé.
Alors que le gouvernement pensait certainement avoir douché la volonté des responsables chrétiens qui, avaient appelés à répétition à la réouverture des lieux de culte, il n’en est rien. Dans une homélie de défiance reprenant le combat de Jesus face à Cyrus (puissant empereur des Perses qui finira par libérer le peuple hébreu pour qu’il vive sa foi), monseigneur Jean Patrick Iba-Ba, n’a laissé planer aucun doute sur l’ouverture des portes des paroisse catholique ce dimanche.
L’homélie dominicale de l’archevêque de Libreville en réponse aux autorités
« Nous aussi, nous continuons notre marche vers le 25 octobre parce que c’est Dieu qui guide l’histoire », a lancé le patron de l’Eglise catholique après avoir longuement relaté l’histoire l’empereur Cyrus et de César qui bien que païens, se plièrent à la volonté de Dieu. Avant d’annoncer sur un ton incisif : « Aucune porte de nos paroisses ne restera fermées le 25 octobre. Nous allons célébré le Dieu-Vivant ». Des propos qui montrent bien que le bras de fer entre les ministres de la Santé et de l’Intérieur et les leaders religieux est loin d’être terminé.
Le 16 octobre en effet, après leur avoir concédé l’ouverture des lieux de culte, le gouvernement a prescrit une pluie de contraintes sanitaires et même une brigade sanitaire. Parmi ces nouvelles contraintes, l’on note la limitation à 30 du nombre de personnes par culte, la limitation de la durée de culte à 1h, la suppression de la communion, l’interdiction du paiement de la dime autrement que par voie électronique,... Des contraintes qui finalement ont pris le pas sur l’annonce de la réouverture des lieux de culte en elle-même, là aussi décalée volontairement par le gouvernement de 5 jours.
Le gouvernement Ossouka Raponda va-t-il se payer le luxe de se mettre une nouvelle fois à dos les hommes de Dieu ? Pourquoi avoir arrimé la réouverture des lieux de culte au calendrier musulman qui n’a aucune réclamé une ouverture de leur mosquée ? Autant de questions qui passent mal au sein de cette communauté religieuse. Tout en promettant de mettre les paroisses et églises du Gabon en ébullition ce dimanche. Les chrétiens ayant clairement indiqué leur refus de se plier à la date imposée par le gouvernement d’Ali Bongo.
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