Caillassage

Affaire Opiangah vs Ping : le procès pour diffamation reporté au 26 mars

Affaire Opiangah vs Ping : le procès pour diffamation reporté au 26 mars
Affaire Opiangah vs Ping : le procès pour diffamation reporté au 26 mars © 2015 D.R./Info241

Le tribunal de première instance de Libreville a reporté le procès en diffamation opposant un conseiller d’Ali Bongo, Hervé Patrick Opiangah à Jean Ping initialement prévu ce mardi. Le procès a été reporté au 26 mars en raison de l’absence de l’ancien président de la commission de l’Union africaine (UA), passé à l’opposition. Un procès donc très sensible au regard des forces en présence.

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« C’est parce que Jean Ping n’a pas répondu présent à la barre ce matin que le tribunal a jugé bon de reporter cette audience à une date ultérieure, précisément dans dix jours, à compter d’aujourd’hui, malgré la présence du plaignant. Ni Jean Ping ni son avocat, personne ne s’est présenté à l’audience, malgré la notification reçue du parquet signifiant à l’intéressé le jour et la date du procès », ont respectivement indiqué le juge d’instruction et le procureur de la République.

Hervé Patrick Opiangah, collaborateur et homme à tout faire du chef de l’Etat Ali Bongo Ondimba, avait porté plainte contre Jean Ping en fin janvier pour diffamation, arguant que l’ex-président de la commission de l’UA l’avait désigné, sur sa page facebook, comme l’un des principaux commanditaires des jeunes qui avaient vandalisé son domicile.

Certains des casseurs du 12 janvier

Le 12 janvier 2015 en matinée, près de 300 jeunes avaient caillassé le domicile Librevillois pour des mobiles discordants selon la version du procureur de la république et celle des aveux obtenus par les hommes de main de Jean Ping après l’incident.

Selon le parquet, les jeunes s’y étaient rendus "demander des comptes au sujet de leurs camarades interpellés par les forces de l’ordre, lors d’une manifestation de l’opposition interdite le 20 décembre dernier".

Les aveux obtenus et publiés sur les réseaux sociaux montraient des jeunes indiquant qu’ils avaient été envoyés par plusieurs des proches d’Ali Bongo dont Hervé Opiangah.

Plusieurs sons de cloches sur les réseaux sociaux notamment avaient décrié cet acte de vandalisme et d’instrumentalisation politique et de l’appareil judiciaire de l’Etat. La réputation ombragée de M. Opiangah, qui serait l’homme légendaire de basses besognes du palais du bord de mer avait été soulignée.

A l’issue de ces événements, Jean Ping avait quant à lui porté plainte contre X pour tentative d’assassinat. L’audience avait initialement annoncé pour le 2 mars après la plainte de Hervé Opiangah, avant d’être programmé pour ce 17 mars.

Nul ne sait pourquoi les deux versions sont si divergentes sur les mobiles des "jeunes" casseurs mais le parquet de Libreville s’était saisi de l’affaire pour dénoncer les "brutalités" subies par ces mêmes casseurs.

Une position qui avait de fait, étonnée l’opinion, car la victime plaignante Jean Ping avait été transformée en bourreau notamment lors d’une énième sortie médiatique tonitruante et avilissante du procureur, la tristement célèbre Sidonie Ouwe, pliée aux ordres du régime présumé faussaire d’Ali Bongo.

@info241.com
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