Un ancien ministre d’Ali Bongo qualifie la diaspora gabonaise de « migrants de la jungle »
Alors qu’Ali Bongo et son Premier ministre ont largement été pris à partie hier par des activistes gabonais à la fois en France et aux Etats-Unis hier, Andrew Crépin Gwodock, un ancien ministre du gouvernement Ona Ondo, a poussé son coup de gueule à l’endroit de la « résistance ». L’ancien ministre délégué à la protection de l’Environnement et des Ressources naturelles, de la Forêt et de la Mer est allé jusqu’à qualifier cette diaspora gabonaise de « migrants de la jungle ». Une allusion maladroite qui n’a pas manqué de faire réagir.
L’ancien célèbre animateur de l’émission "Espace jeunes", Andrew Crépin Gwodock, est très remonté contre les opposants de son ami et "chef de l’État" Ali Bongo. Et il l’a fait savoir hier soir sur sa page Facebook. L’ancien ministre délégué du précédent septennat d’Ali Bongo, a tenté maladroitement de voler au secours de ses anciens patrons face à la fronde qu’ils subissent actuellement en Occident.
Dans un message que le désormais homme politique affiche fièrement, on peut y lire « Les membres du Gouvernement Gabonais sont pris pour cible par la Diaspora Gabonaise au nom de la Résistance. Des propos agressifs, insultants, de l’intimidation à l’égard de ces Hautes Personnalités qui dirigent notre cher et tendre pays le Gabon », affirme t-il.
Avant de charger sans retenue la diaspora gabonaise : « Diaspora Gabonais (sic) ou migrants de la jungle, qui ont laissé leur pays qui pouvait avoir besoin d’eux pour son développement économique et social, et qui, aujourd’hui ternissent l’image du Gabon en foulant au pied publiquement nos valeurs les plus profondes ». Des propos durs venant d’un partisan du parti d’Ali Bongo.
En colère, Gwodock croit ces sorties des opposants d’Ali Bongo hors-la-loi : « Cela est inacceptable, il faut que cela cesse. Face à cette situation, les pays d’accueil ont un devoir : appliquer les lois de la République en vigueur ». Et de crier à l’instrumentalisation politique : « Ces migrants de la jungle, instrumentalisés par les personnalités politiques de l’opposition ou de la majorité doivent être appréhendés et répondre de leur actes face à la loi ainsi que les instigateurs ».
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