Tchibanga en proie aux coupures intempestives d’électricité et d’eau

« Ici à Tchibanga, nous ne savons plus si nous sommes en ville ou au village avec la situation que nous subissons actuellement. Depuis là, nous faisons quelques fois toute une journée sans courant », a dénoncé un entrepreneur gabonais en service à Tchibanga également touché par ces délestages.

Avec les coupures régulières d’électricité surtout, la ville présente un aspect funeste par extension, du fait de la paralysie des activités dans les administrations, les commerces et les entreprises. Mieux, la majorité des habitants restent des jours sans se laver par manque d’eau si de grâce, vous n’optez pas d’aller vous baigner dans le fleuve Nyanga ou la rivière Mougoutsi. Depuis lors, le spectacle est ahurissant de voir les colonnes d’âmes de toutes catégories le long des artères de la ville, à la recherche de l’eau dans les bornes fontaines. « Nous sommes déjà au désert », ironise une dame, le dos chargé des bidons.

Autres conséquences néfastes de cette situation, la détérioration des appareils électro techniques et ménagers, le dommage du matériel de bureautique, de même que la consommation, devenue impropre, des aliments frais et surgelés.

Dans les grands commerces, les pertes sont énormes, heureusement que certains, se sont procurés des groupes électrogènes devenus à la mode actuellement à Tchibanga.

Si l’électricité est rationnée par moment que la coupure ne s’est pas prolongée, certains quartiers de la capitale nynoise, en revanche, ne sont plus ravitaillés en eau depuis bientôt un an. Dans plusieurs guichets clientèles de la SEEG Tchibanga, on assiste très souvent à de gros échanges de contestation, à cause des factures exorbitantes d’eau et d’électricité alors que, la fourniture en eau et en électricité est suspendue.

Le centre opérationnel de la SEEG de la Nyanga, outre Tchibanga, est également implanté à Mayaumba, Moabi et Ndindi.

La SEEG, filiale du groupe français Veolia producteur et distributeur exclusif du courant et de l’eau dans le pays n’arrive plus depuis quelques années à fournir un service de qualité en dépit de nombreux appels à l’ordre de l’État.

Avec AGP