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Présidentielle 2025 : Ejecté de la course, Jean Remy Yama accuse la main noire du CTRI !

Présidentielle 2025 : Ejecté de la course, Jean Remy Yama accuse la main noire du CTRI !
Présidentielle 2025 : Ejecté de la course, Jean Remy Yama accuse la main noire du CTRI ! © 2025 D.R./Info241

La tension est montée d’un cran sur la scène politique gabonaise ce vendredi après-midi après la décision de la Cour constitutionnelle de transition, qui a rejeté la candidature de Jean Rémy Yama à l’élection présidentielle du 12 avril. Le leader du Parti national pour le travail et le progrès (PNTP) a vivement dénoncé peu après 17h40 cette décision lors d’un point de presse à libreville, la qualifiant d’« acte odieux » téléguidé par le CTRI.

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La Cour a justifié son rejet par l’absence d’un acte de naissance de parent dûment légalisé, document exigé par la commission électorale. Pourtant, selon Jean-Rémy Yama, son dossier avait été validé le 8 mars par cette même commission, après dépôt du document manquant. Ce rejet est interprété par le candidat comme une manœuvre visant à l’écarter d’une compétition électorale qu’il juge verrouillée.

Le CTRI accusé d’être à la manœuvre

Dans une déclaration solennelle, Jean-Rémy Yama s’est adressé aux Gabonais pour exprimer son indignation : « L’impensable vient de se produire ce samedi 21 mars. Ma candidature a été écartée sur des bases illégales alors que mon dossier était complet ». Il dénonce une violation manifeste de l’article 179 du code électoral, censé garantir la recevabilité de son dossier.

L’intégralité de sa déclaration

Yama accuse ouvertement le Comité pour la Transition et la Restauration des Institutions (CTRI) de manipuler les institutions pour barrer la route à sa candidature. « La Cour constitutionnelle, sur instruction du CTRI, s’est rendue complice d’une mascarade électorale  », a-t-il déclaré, tout en rappelant les promesses initiales du CTRI de restaurer la démocratie après le coup d’État du 30 août 2023.

Un candidat qui fait "peur"

Visiblement amer, l’ancien syndicaliste s’interroge sur les véritables motivations de ses adversaires. « Pourquoi avez-vous peur de moi ? Est-ce mon intégrité et mon engagement en faveur de la justice sociale qui dérangent ?  » s’est-il exclamé. Une sortie qui illustre son ressentiment envers ce qu’il considère comme une classe dirigeante peu soucieuse de l’équité démocratique.

Jean-Rémy Yama a également tenu à remercier ses nombreux soutiens à travers le pays et au sein de la diaspora. Il a salué la mobilisation spontanée qui s’est formée autour de sa candidature, symbole selon lui d’une volonté populaire de changement profond. « Je pense à tous ceux qui croyaient à un Gabon propre et équitable. Votre déception est la mienne », a-t-il affirmé.

Immongault saboteur

Il n’a pas manqué d’égratigner le ministère de l’Intérieur, qu’il accuse de saboter la transition politique en pilotant des élections loin des standards de transparence et de liberté. « Le ministère de l’Intérieur, censé organiser des élections libres, est aujourd’hui le bras armé d’un processus biaisé  », a-t-il dénoncé.

Dans son discours, le président du PNTP a aussi ciblé la Cour constitutionnelle qu’il qualifie de «  promoteur des ténèbres ». Une critique acerbe contre une institution longtemps accusée d’être un maillon faible de l’appareil judiciaire gabonais. « Nous pensions tourner la page, mais les vieux démons sont toujours là », a-t-il ajouté.

Un appel à la mobilisation

Refusant toutefois de céder au découragement, Jean-Rémy Yama a lancé un appel à la mobilisation nationale. « Restez mobilisés, les ténèbres ont gagné une bataille mais pas la guerre. Ensemble, nous continuerons à nous battre pour un Gabon plus juste », a-t-il martelé, en promettant de futurs appels à l’action.

Pour renforcer son message, il a multiplié les références religieuses et spirituelles, affirmant que le peuple gabonais est « un peuple de lumière » face aux forces de l’obscurité. « Ce n’est pas la lumière qui a peur des ténèbres, mais bien l’inverse  », a-t-il insisté, appelant à la résilience et à l’espoir.

Dans un contexte politique déjà tendu à l’approche du scrutin, cette déclaration marque un tournant pour l’opposition. L’écartement de Jean-Rémy Yama risque de renforcer les critiques contre le CTRI et de durcir le ton d’une campagne présidentielle déjà marquée par les tensions et les doutes sur la sincérité du processus électoral.

@info241.com
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