Nouvelle saignée au PDG : Deux hauts cadres de l’Ogooué-Ivindo claquent à leur tour la porte

Le Parti démocratique gabonais (PDG) continue de se vider de ses figures historiques. En début de semaine Rigobert Ikambouayat-Ndeka et Raphaël Ngazouze, deux cadres influents de la province de l’Ogooué-Ivindo, ont annoncé leur démission du parti, invoquant des raisons de « convenances personnelles ». Une double démission qui frappe plus précisément la fédération Fieng-Okano/Nké du PDG dont ils sont tous deux membres.

Ces départs s’ajoutent à une longue série de défections qui affaiblissent chaque semaine un peu plus l’ancien parti présidentiel. Il y a quelques semaines, c’était l’ex-Premier ministre Paul Biyoghe Mba, vice-président du PDG, qui quittait le navire. Cette fois, c’est dans le nord-est du pays que l’hémorragie s’accentue.
La démission d’Ikambouayat-Ndeka datée du 9 mai et reçue par le parti le 24 mai
Rigobert Ikambouayat-Ndeka, plusieurs fois ministre sous Omar Bongo, était considéré comme l’un des piliers du PDG dans l’Ogooué-Ivindo. Raphaël Ngazouze, ancien directeur de campagne dans la même région, incarnait aussi un maillage territorial important. Leur double départ, bien que formulé avec discrétion, pourrait être interprété comme un signe supplémentaire du démantèlement progressif de l’ancien appareil politique.
Ces démissions interviennent alors que le président du PDG, Blaise Louembé, poursuit une tournée nationale censée « ressouder les rangs ». Mais sur le terrain, la dynamique semble plutôt pencher en faveur du pouvoir actuel. Depuis son élection ce 12 avril, Brice Clotaire Oligui Nguema restructure le paysage politique, drainant vers lui nombre d’ex-cadres du PDG, attirés par la nouvelle donne.
La lettre de Ngazouze également reçue ce 26 mai
Dans les cercles politiques, peu doutent que les deux démissionnaires rejoindront à terme le camp présidentiel, comme tant d’autres avant eux. Le PDG, longtemps instrument du pouvoir héréditaire des Bongo, paraît désormais en perte de vitesse, à la fois dans les cœurs et sur les cartes électorales.
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