Nomination controversée

Noureddin propulsé aux Affaires présidentielles : Raymond Ndong Sima dit niet !

Noureddin propulsé aux Affaires présidentielles : Raymond Ndong Sima dit niet !
Noureddin propulsé aux Affaires présidentielles : Raymond Ndong Sima dit niet ! © 2019 D.R./Info241

La nomination controversée le 5 décembre du fils d’Ali Bongo, Noureddin Valentin, au poste de coordinateur des Affaires présidentielles continue de susciter la polémique. Après Jean Ping qui a évoqué hier une « nomination anticonstitutionnelle », l’ancien Premier ministre d’Ali Bongo, Raymond Ndong Sima a lui dénoncé « une mauvaise décision ». Avant de relever que le débat enflammé autour de cette nomination « illustre à merveille le fossé qui s’est creusé entre le sommet de l’État et le reste du pays ». Le tout dans un Gabon où les Bongo trônent en maître de père en fils depuis 50 ans.

Moov Africa

Noureddin Bongo Valentin est désormais à la tête d’un cabinet présidentiel de 6 personnes pour l’aider à accompagner son père Ali Bongo dans les « Affaires de l’Etat » depuis la semaine dernière. Une décision condamnée de facto par l’opposition radicale. Pour l’opposant modéré Raymond Ndong Sima, par ailleurs ancien Premier ministre gabonais, il s’agit là d’une « mauvaise décision » prise dans une logique « de conservation et de consolidation du pouvoir » par l’actuel régime présidentiel.

La réaction de l’ancien Premier ministre

Pour lui, « Pendant que le peuple se débat pour savoir comment joindre les deux bouts, aller de Libreville à n’importe quelle autre ville du pays, y compris pour aller y enterrer ses morts, la nomenklatura affine ses stratégies de conservation et de consolidation du pouvoir ». Avant de marquer son refus : « Non, la création de la fonction de Coordinateur Général des Affaires Présidentielles n’est pas opportune. C’est une mauvaise décision », a-t-il indiqué ce mercredi après-midi sur sa page Facebook.

Raymond Ndong Sima invite même Ali Bongo à faire marche-arrière sur cette promotion familiale controversée : « Il y a des moments où il faut savoir reculer et tenir compte de l’opinion des autres. Ceux qui argumentent pour justifier la création de cette fonction qu’elle soit ou non confiée au fils du président, l’enfoncent dans l’erreur ». Voilà qui devrait enflammer de plus bel ce débat dans un pays où la famille Bongo se succède au sommet de l’Etat de père en fils depuis les années 60.

@info241.com
Moov Africa

Newsletter de Info241.com

Inscrivez-vous maintenant pour recevoir notre newsletter quotidienne


Info241.com s'engage à ne pas vous envoyer de messages non sollicités. Si vous changez d'avis, vous pourrez vous désabonner de cette newsletter à tout moment.

Commenter l'article