Moov Africa Gabon Télécom et Airtel unissent leurs réseaux pour maximiser la couverture mobile

Bonne nouvelle pour les abonnés mobiles du Gabon dont certains éprouvaient des difficultés d’accès car souvent en zone blanche de leur opérateur. Moov Africa Gabon Télécom et Airtel Gabon ont officialisé, ce jeudi 11 septembre, la signature d’un protocole d’accord visant à renforcer la couverture mobile sur l’ensemble du territoire. La cérémonie s’est déroulée au ministère de l’Économie numérique, de la Digitalisation et de l’Innovation, en présence du ministre Mark Alexandre Doumba.

L’entente scelle une coopération technique entre les deux principaux opérateurs du pays, longtemps réputés pour leur rivalité. Elle doit permettre de mutualiser les infrastructures, tout en réduisant les coûts et en améliorant la qualité du service offert aux abonnés.
Un accord aligné sur la vision présidentielle
Le Directeur général de Moov Africa Gabon Télécom, Jorio Zouheir, a rappelé que cette démarche « s’inscrit pleinement dans la vision de Son Excellence le Président de la République, qui a placé le numérique au cœur du développement et de la modernisation du pays ». Selon lui, l’accord est une réponse concrète aux besoins croissants de connectivité exprimés par les usagers.
Une autre vue de la cérémonie
Il a précisé : « Ce protocole permettra à Moov Africa de déployer ses équipements sur des infrastructures déjà érigées par Airtel, et vice-versa. L’objectif étant d’accélérer la couverture mobile dans les zones urbaines comme rurales, et d’entraîner une amélioration certaine de la qualité du service ».
Mutualisation des infrastructures et économies attendues
Au-delà de la couverture, les deux partenaires entendent mettre fin à la multiplication anarchique des pylônes. « Cela réduira la pollution visuelle parfois liée au déploiement intempestif des sites techniques », a souligné Jorio Zouheir.
Le patron de Moov Africa Gabon Telecom et le ministre
Le responsable de Moov Africa a insisté sur l’impact financier : « Des économies seront générées par cette mutualisation et réinjectées pour moderniser d’autres relais, notamment la transmission par fibre optique ou par faisceaux hertziens, afin d’accompagner l’explosion du trafic Internet, aussi bien pour les particuliers que pour les entreprises ».
Airtel salue une étape décisive
Son homologue d’Airtel Gabon a abondé dans le même sens, tout en soulignant l’importance historique de cet accord. « Tout d’abord, je voudrais dire que ce protocole est une grande étape pour rendre le Gabon plus numérique. C’est très important », a-t-il déclaré devant les autorités et les médias.
Il a reconnu la rivalité persistante entre les deux groupes : « C’est vrai que Moov et Airtel sont des concurrents féroces, mais il y a des domaines où il faut collaborer pour rendre les services numériques plus abordables, plus disponibles pour tout le monde ».
Fin du gaspillage et efficacité accrue
Pour Airtel, la mutualisation répond à une logique de rationalisation. « Aujourd’hui, en parcourant le pays, on trouve souvent deux tours de télécommunication côte à côte. C’est de l’argent gaspillé. À l’avenir, nous allons corriger cela pour couvrir davantage de villages et investir dans la fibre optique », a-t-il expliqué.
Selon lui, cette nouvelle approche favorisera des déploiements plus rapides. « Désormais, si un opérateur souhaite installer une antenne dans une zone déjà équipée, il pourra le faire immédiatement, sans passer par des mois de préparation et de négociation ».
Le rôle central du ministère de l’Économie numérique
Les deux responsables ont unanimement salué l’implication des pouvoirs publics. « Je voudrais saisir l’occasion pour remercier Son Excellence Monsieur le Ministre en charge de l’Économie numérique, ainsi que ses équipes, pour leur accompagnement et leur engagement en faveur d’un secteur télécom plus inclusif », a affirmé Jorio Zouheir.
Même son de cloche du côté d’Airtel : « Cela a nécessité l’intervention de notre ministre, et je dois féliciter son excellence. Car il est parfois difficile pour nous de trouver de tels accords. Une autorité forte était nécessaire pour faciliter ce processus ».
Une alliance gagnant-gagnant
Le responsable d’Airtel a insisté sur l’aspect bénéfique de ce partenariat : « Tout le monde est gagnant. Les opérateurs, qui réduisent leurs coûts. L’État, qui bénéficie de meilleures infrastructures. Et surtout l’usager, qui profite d’un service plus rapide et plus fiable ».
Moov Africa, pour sa part, y voit un levier de modernisation durable. « Il s’agit de construire un secteur télécom coopératif, capable de répondre aux défis de demain et d’accompagner la transformation numérique du pays », a soutenu Jorio Zouheir.
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