Témoignage

Esther Miracle : une rescapée accuse l’équipage d’avoir abandonné le navire et les « clients »

Esther Miracle : une rescapée accuse l’équipage d’avoir abandonné le navire et les « clients »
Esther Miracle : une rescapée accuse l’équipage d’avoir abandonné le navire et les « clients » © 2023 D.R./Info241

Les détails du naufrage continuent à parvenir au grand public au compte goutte. Une naufragée du navire low-cost est revenue mercredi soir sur les minutes qui ont suivi le chavirement du navire. Pour elle, les passagers auraient été abandonnés à eux-mêmes par l’équipage tandis que la marine nationale ne s’est préoccupée que de repêcher les 3 personnes déjà décédées de ce 9 mars tragique.

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Les langues continuent de se délier sur le naufrage de l’Esther Miracle et de l’ambiance qui a prévalu lors de ce drame. Selon une femme se présentant comme une des naufragés du navire low-cost, l’équipage aurait failli à ses devoirs en abandonnant à eux-mêmes les voyageurs du navire. Un témoignage recueilli mercredi soir par nos confrères de GabonActu en direct du port môle où se recueillent depuis les parents des victimes ainsi que toute la nation.

Une ambiance trouble

« Le bateau a commencé à chavirer au large, on avait déjà dépassé la Pointe Denis. On ne voyait presque plus rien de Libreville », a-t-elle indiqué d’entrée. « Il y a d’abord eu un agent de sécurité qui est venu nous demander de mettre déjà les gilets de sauvetage parce que le commandant était en train de faire un effort pour repartir sur Libreville. Les 25 minutes qui suivaient, le commandant est descendu de sa cabine en disant : ’Je ne suis en train de chercher un terreplein là où je pourrai garer le bateau par que le bateau a un problème technique’ », a décrit la rescapée.

Le témoignage de cette survivante

« Dans les 30 minutes qui suivaient, le bateau commençait à prendre l’eau et tout le monde était éparpillé », a-t-elle témoigné. Avant de charger l’équipage une fois le navire dans l’eau : « Ils ont pu sauver les membres de l’équipage entre eux. Ils sont allés sur un radeau en abandonnant les clients dans le bateau. Donc là il fallait faire le sauve-qui-peut », dénonce cette survivante.

Une course à la survie

« Moi le bateau m’a projeté jusqu’au fond. J’ai pu me ressaisir. Je sens que je suis sur le plancher. J’écoute une voix qui revenait de nul part qui me dit ’jettes toi à l’eau’. Et lorsque je rattrape le radeau où étaient les membres de l’équipage, je demande de m’enlever de l’eau. Ils me diront : ’Allez-y de l’autre côté’. Je leur ai dit ’Je ne peux pas me déporter ailleurs du moment que je suis déjà là’ », rajoute cette naufragée qui aurait insisté plusieurs minutes auprès de l’équipage.

« Ils ont d’abord pris la personne qui était à coté de moi, membre de l’équipage », a-t-elle conclu de cette mésaventure. Une fois sur le radeau, ils seront secourus par le navire Céleste de la compagnie privée Peschaud. « La marine est venue seulement prendre les 2 ou les 3 corps qui existaient déjà », a décrit la naufragée qui a ensuite pu regagner la terre ferme au port môle de Libreville. Un témoignage qui accable l’équipage mais aussi la marine nationale dont l’action a été finalement très subsidiaire.

@info241.com
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