Front social

Les ex-agents du français Foselev Gabon en grève de la faim pour réclamer leurs droits sociaux

Les ex-agents du français Foselev Gabon en grève de la faim pour réclamer leurs droits sociaux
Les ex-agents du français Foselev Gabon en grève de la faim pour réclamer leurs droits sociaux © 2024 D.R./Info241

Les ex-employés de Foselev Gabon ont lancé ce jeudi une grève de la faim à Port-Gentil, devant leur ancienne entreprise, pour réclamer le paiement de leurs droits sociaux, quatre ans après leur licenciement abusif.

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Le collectif des anciens agents de Foselev Gabon exprime sa colère contre leur ex-employeur. Licenciés en 2020 pour participation « illicite » à un mouvement de grève, selon l’employeur, ils avaient été mis à la porte un à un pour avoir réclamé de meilleures conditions de vie et de travail. Rassemblés à leur ancienne base, située au marché du Camp Boireau, ils manifestent leur mécontentement.

Une vue des grévistes de la faim

« Cette grève avait été organisée par notre syndicat, la Cosyga, car l’employeur ne voulait pas de délégués du personnel et c’était pour revendiquer de meilleures conditions de vie et de travail  », a déclaré le porte-parole du collectif, Ulrich Reckungu. « Non à la France esclavagiste au Gabon », « Non aux violations et au mépris des droits des travailleurs par les employeurs français au Gabon », pouvait-on lire sur les banderoles des ex-agents de l’entreprise française Foselev, spécialisée dans le génie civil, la métallurgie, le levage et manutention ainsi que le transport fluvial.

Ces derniers ont décidé d’entamer une grève de la faim. « Après quatre ans de galère, nos enfants ne vont plus à l’école, certaines de nos femmes nous ont quittés, et là nous n’en pouvons plus. Nous ne pouvons plus tenir debout, c’est un cas social que les autorités doivent examiner vu que cette société a piétiné la législation de notre pays », dénonce Ulrich Reckungu. Pour se faire entendre, ils ont érigé un camp avec des nattes, des moustiquaires, quelques draps et un feu de camp, face aux locaux de leur ancienne entreprise où ils ont servi loyalement.

Une de leurs banderoles

« Nous dormons là pour attirer l’attention des autorités de la République. Nous vivons actuellement une situation très difficile, nous ne savons plus quoi faire. Si des autorités compétentes existent au Gabon, qu’elles nous viennent en aide  », sollicite l’ex-marin de Foselev Serge Essono. Pour avoir défendu leurs droits dans cette entreprise française, initié par leur syndicat, ces pères et mères de famille licenciés enregistrent chaque jour le décès d’un des leurs ou d’un enfant de leur collègue, faute de moyens financiers. Le pouvoir de cette société est tel que même le Tribunal de Port-Gentil peine à régler cette affaire, malgré la plainte déposée par la Cosyga.

Quelques ex agents en colère

« Suite au refus de l’employeur, nous avons lancé la grève comme le prévoient les textes. Et alors que nous attendions la décision en appel du Tribunal, il nous a licenciés  », indique Ulrich Reckungu. Il faut également signaler que l’employeur n’a pas reculé face aux revendications des travailleurs, ayant licencié tous les délégués du personnel sans l’accord du directeur provincial du travail de l’époque. « Licencier tout un collège de délégués du personnel sans l’autorisation des autorités compétentes, c’est choquant de voir ça dans notre pays  », déplore Ulrich Reckungu. Pour l’heure, ils ont promis de ne pas abandonner leur grève de la faim, jusqu’à ce que justice soit faite.

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