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Environnement

Le Gabon à la tête du Comité des chefs d’Etat et de gouvernement sur les changements climatiques

Le Gabon à la tête du Comité des chefs d’Etat et de gouvernement sur les changements climatiques
Le Gabon à la tête du Comité des chefs d’Etat et de gouvernement sur les changements climatiques © 2017 D.R./Info241

En marge de sa participation aux travaux de la 28ème session ordinaire de la Conférence des chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union africaine (UA), Ali Bongo Ondimba, le président gabonais affaibli par la récente résolution du Parlement européen a pris part le 31 janvier du Comité des chefs d’Etat et de gouvernement africains sur les changements climatiques (Cahoscc) dont le Gabon assure désormais la présidence.

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Soulignons à toutes fins utiles que la position de l’Afrique dans les négociations sur le changement climatique est définie par le Groupe des négociateurs africains, qui suit les directives communiquées par l’Assemblée de l’Union africaine, par le Comité des chefs d’État et de gouvernement africains sur le changement climatique (CAHOSCC) et par la Conférence des ministres de l’environnement.

Le Groupe des négociateurs africains comprend des représentants de chaque pays s’occupant de questions techniques. Un pays est choisi pour présider le groupe pour une période de deux ans. La CEA et ses partenaires de ClimDev-Afrique ont toujours soutenu le Groupe des négociateurs africains dans les négociations de la CCNUCC, par un soutien technique sur les questions difficiles, la recherche et les communications.

Au cours de cette séance le Gabon, après l’Egypte, a été désigné pour assurer la coordination du Cahoscc pour une durée de deux ans. « Je vous remercie pour la confiance que vous avez bien voulu placer en ma personne et au Gabon pour porter haut la voix de l’Afrique en matière de changements climatiques », a déclaré Ali Bongo Ondimba au cours de son allocution de circonstance.

Pendant son mandat, le Gabon entend poursuivre l’œuvre de son prédécesseur, le président Abdel Fattah Al-Sissi, et « ouvrir de nouveaux chantiers dans ce domaine essentiel pour notre avenir que sont les changements climatiques ».

Du côté de Libreville, l’Agence nationale des parcs nationaux du Gabon (Anpg) annonce qu’elle est en train de ficeler un projet de collaboration avec trois instituts britanniques : la Royal Zoological Society of Scotland, Trace Wildlife Forensics Network et l’université de Stirling, afin de développer des outils génétiques pour soutenir les actions de gestion et de protection des éléphants.

« Les marqueurs génétiques traditionnels tels que les microsatellites et l’ADN mitochondrial ont besoin d’un équipement sophistiqué qui fait défaut dans la plupart des pays accueillant des espèces impliquées dans le commerce illégal d’espèces sauvages. C’est pourquoi ont été mis au point, de nouveaux marqueurs génétiques pour les éléphants forestiers », explique l’Anpg.

Elle précise que cette technique peut être mise en œuvre au Gabon grâce à l’installation d’équipements faciles à entretenir. De plus, cela a l’avantage de générer des données à long terme et permettre le partage de données entre laboratoires, sur les pays de destination, de transit et de consommation impliqués dans le commerce de l’ivoire.

Grace à une collaboration avec le Centre national de recherche scientifique et technologique (Cenarest), les techniques développées au Royaume-Uni ont été transférées à l’Iret (Institut de recherches en écologie tropicale) à Libreville. Le Gabon dispose désormais de capacités nationales pour produire des profils génétiques uniques pour les éléphants forestiers. C’est la première fois que le Gabon et l’Afrique centrale sont autonomes pour le génotypage de ses propres échantillons. Une collaboration avec les trois instituts susmentionnés permettrait de réduire le commerce illicite de l’ivoire qui provoque une pression sur la population d’éléphants.

Le Cahoscc est un dispositif de coordination permettant d’assurer la liaison entre les instances politiques et techniques. Il aide à cibler les questions essentielles pour l’Afrique et à rehausser la visibilité de l’Afrique dans les négociations lors des Conférences des parties sur le climat (Cop).

Avec Ecofin

@info241.com
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