Présidentielles 2016

L’Union Nationale brandit une résistance à « la candidature dictatoriale » d’Ali Bongo

L’Union Nationale brandit une résistance à « la candidature dictatoriale » d’Ali Bongo
Zacharie Myboto, président de l’Union Nationale (opposition) © 2016 D.R./Info241

Le président de l’Union nationale (UN, opposition), Zacharie Myboto s’est indigné jeudi à Libreville au cours d’un point de presse, contre l’intention d’Ali Bongo de briguer un second mandat présidentiel à la tête de l’Etat Gabonais. Il a affirmé opposé la résistance jusqu’au retrait de la candidature de l’actuel locataire du palais du Bord de mer.

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Pour le président de l’UN, l’annonce de la candidature du président gabonais à sa propre succession est une défiance et un mépris envers le Peuple Gabonais. Avec ses pairs de l’UN, il a brandi de mettre sur pied une « résistance farouche » sans en préciser la teneur. Ali Bongo souligne-t-il, n’a toujours pas fait la lumière sur son acte de naissance querellé avec lequel il a accédé à la magistrature suprême.

Selon Zacharie Myboto, «  Ali Bongo, le candidat du Parti démocratique gabonais n’a, par devers lui, que des faux. C’est un faussaire. (…) Il ne peut et ne doit, de ce fait, être candidat  ». Avant d’appeler « le peuple patriote Gabonais et l’ensemble de la communauté internationale tenants au respect de l’état de droit à empêcher absolument cette nouvelle candidature qu’il qualifie d’inconstitutionnelle ». Et qu’il perçoit comme « une énième provocation » qui mettra en mal la cohésion sociale et politique.

L’ancien baron du régime PDG a relevé la situation grave que revêt le caractère risqué de cette candidature d’Ali Bongo, « l’heure est grave, ce n’est plus l’affaire des seuls politiciens ». Zacharie Myboto s’est indigné en ces termes : « Oui, comme le 3 septembre 2009, M. Ali Bongo Ondimba prépare un nouveau coup de force. Qu’on en juge par les recrutements massifs au sein des forces de défense et de sécurité ces derniers mois, l’achat récent de nombreux équipements anti-émeutes et, cerise sur le gâteau, le regroupement, dans la même concession, à l’ancien Delta postal, du ministère de l’Intérieur, la Commission électorale nationale autonome et permanente et le Commandement en chef des forces de police nationale ».

Tout en expliquant qu’en dehors de ce « dispositif militaro-administratif » déjà visible lors du retour de Jean Ping à Libreville, « Ali Bongo a tout planifié depuis plusieurs années, la confection d’un fichier électoral qui fera le lit de son hold-up électoral. En effet, le fichier électoral biométrique conçu par Gemalto est à nos jours sous le contrôle exclusif du ministre de l’Intérieur. Avec un nouvel opérateur inapproprié venant du cabinet civil à la présidence de la République ».

L’Union Nationale affirme que la candidature d’Ali Bongo mettra le Gabon à feu et à sang. Car plusieurs tensions sociales et politiques vont émerger à cause de cette imprudence. D’où a martelé M. Myboto : « Nous rappelons à M. Ali Bongo Ondimba qu’il a juré, en prêtant serment le 16 octobre 2009, de préserver le peuple gabonais de tout dommage. En organisant un passage en force, il expose ce peuple à tout dommage dont il portera à jamais la lourde et historique responsabilité et avec lui tout complice dans cette forfaiture. »

Avant de conclure, par un bref rappel constitutionnel et pas des moindres. Celui du respect des idéaux « véhiculés par l’hymne national de la République gabonaise qui est la Concorde. Qui invite à l’entente, à l’union et à la fraternité entre Gabonaises et Gabonais. Car, en organisant un passage en force, M. Ali Bongo Ondimba invite plutôt à la division, à l’affrontement et à la violence parce qu’il sait pertinemment que les Gabonaises et Gabonais n’accepteront pas cette démarche dictatoriale  ».

Voici brossé, l’avènement de la joute électorale à la gabonaise de 2016. Les tensions qui vont marquer le climat politique et social du Gabon des prochains mois sont quasiment perceptibles. Chose espérer que cette fois-ci, le Peuple Gabonais aura le courage de faire le tri entre l’ivraie et le bon grain. En faisant prévaloir urbi orbi, ses aspirations libres et tant rêvées. Afin que le Gabon réalise enfin son essor vers une félicité démocratique.

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