Alors qu’il s’est rendu du 4 au 9 juin à New-York (Etats-Unis) pour participer à une conférence sur les océans, devenus pour l’occasion la pierre sacrée de son gouvernement, Ali Bongo ne s’attendait pas à passer une bien curieuse semaine. Entre hués, humiliations et réception d’un prix écologique, puis l’annonce de sa mort, le Président contesté du Gabon aura eu à voir le sol s’écrouler sous ses pieds, le temps d’une semaine folle en rebondissements.
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Tout avait pourtant bien commencé pour le président controversé gabonais, qui devait se rendre à New York pour recevoir un prix de la Wildlife conservatory society (WCS) pour son action en faveur de la faune et la flore du Gabon, pays tropical appartenant au deuxième bassin forestier du monde. Ali Bongo se devait également de participer à un sommet mondial des experts et non des chefs d’Etats, sur les océans au siège l’organisation des Nations-unies. Pour ce faire, la délégation gabonaise avait posé ses valises au Peninsula Hotel à New York assorti d’un plan de communication grandeur nature afin de plaider à une "reconnaissance" onusienne. Pour quelles fins ? Un président élu va-t-il chercher une légitimité à l’international ?
Lobbying : un prix obtenu grâce à ses deux conseillers ?
La première salve a été tirée par les internautes qui ont remarqué que deux conseillers d’Ali Bongo en matière environnementale avaient appartenu à la WCS et l’un d’entre eux Michael Fay avait « vendu » le projet de création de parcs nationaux à l’autocrate Omar Bongo qui conquis en avait fait son conseiller. Mihael Fay avait un étudiant-assistant écossais nommé Lee White qui a finit par diriger la WCS puis devenir le Directeur des parcs nationaux du Gabon et conseiller d’Ali Bongo…On t-ils œuvré pour qu’Ali Bongo reçoive ce prix ? Si on ne peut répondre faute de preuves, il faut admettre que leur présence aux cotés du fils le plus célèbre d’Omar Bongo n’est pas pour lever les soupçons et le moins qu’on puisse dire c’est qu’il y a matière à débat et à controverses.
Hué par des citoyens de la diaspora
Ali Bongo et sa suite n’étaient pas attendus que par des membres de la WILDLIFE CONSERVATORY SOCIETY et à la conférence de l’ONU sur les Océans, ils étaient également attendus par des gabonais résistants qui contestent toujours sa curieuse réélection du 31 Aout 2016, sa responsabilité dans le violent assaut du Q.G. de campagne de Jean Ping par la garde républicaine dont il est le chef direct et dont le commandant en chef n’est nul autre que son propre cousin, ainsi que de la sanglante répression qui a suivi, avec à la clé de nombreux morts et disparus.
La palme d’or revient à son directeur de cabinet, qui a publiquement promis mettre à mort les activistes gabonais dès qu’ils mettraient les pieds au Gabon. On peut se demander si Ali Bongo a apprécié le comité d’accueil qui a passé la nuit devant son hôtel malgré la présence de la police et qu’il a bien été obligé de saluer en sortant de son hôtel.
« Ali Bongo est mort »
Mais Ali Bongo était loin d’avoir tout vu et entendu et c’est du Gabon, de la chaîne pro-gouvernemental qui est de facto caisse de résonance à la flore d’Ali et anti opposition que va venir « le clou du spectacle ». Alors que la journaliste annonce le programme marquant la commémoration du décès d’Omar Bongo (le père d’Ali) décédé officiellement à Barcelone le 8 juin 2009.
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Elle commet une bourde – ce qui peut arriver à tout être humain – et annonce : « Le Président de la République Ali Bongo Ondimba s’est éteint à Barcelone en Espagne ». Emoi dans le pays, information démentie, excuses présentés à la « famille présidentielle », journaliste interdite d’antenne, toile en effervescence… Décidément quand tout va mal…
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