Crise post-électorale

Un député interpelle le gouvernement français sur la crise post-électorale au Gabon

Un député interpelle le gouvernement français sur la crise post-électorale au Gabon
Un député interpelle le gouvernement français sur la crise post-électorale au Gabon © 2017 D.R./Info241

L’ancien candidat à la présidentielle française Jean Luc Mélenchon, député La France insoumise s’est offusqué ce mardi à travers une question écrite, en interpellant le gouvernement Édouard Philippe et singulièrement le ministre de l’Europe et des affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian sur la crise post-électorale gabonaise. Pointant la fraude électorale du 31 août 2016 et les violations des droits de l’homme qui ont suivies, perpétrées par le régime d’Ali Bongo et épinglées par la Mission d’observation européenne, l’eurodéputé demande la position de la France sur cette situation alors qu’elle entretient une base militaire au Gabon et que des entreprises françaises y ont des intérêts importants.

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M. Jean-Luc Mélenchon attire l’attention de M. le ministre de l’Europe et des affaires étrangères sur la situation politique au Gabon : « Il y a un peu plus d’un an, le 27 août 2016, se tenaient les élections présidentielles au Gabon. Le résultat officiel donnait M. Ali Bongo vainqueur du scrutin. De nombreux observateurs et notamment ceux de l’Union européenne ont souligné les fraudes grossières, en particulier dans la province du Haut-Ogooué d’où est originaire M. Bongo. S’appuyant sur les rapports mettant en doute l’honnêteté des résultats, M. Ping, candidat unique de la coalition de l’opposition, n’a eu de cesse d’interpeller la communauté internationale et ses institutions afin d’obtenir les pressions nécessaires au respect de l’expression démocratique du peuple gabonais ».

Dans le même temps a poursuivi le député des Bouches-du-Rhône « le gouvernement de M. Bongo a multiplié les actes de répression. Dès le 31 août 2016, la garde républicaine gabonaise donnait l’assaut contre le quartier général de M. Ping au prétexte fallacieux qu’il aurait abrité les incendiaires de l’assemblée nationale quelques heures auparavant. Trente morts ont été recensés par les partisans de M. Ping lors de cet assaut. De nombreuses arrestations ont eu lieu, notamment celle du député démissionnaire Bertrand Zibi Abeghe dont le seul crime était d’avoir humilié M. Bongo en lui remettant son écharpe devant les citoyens de sa circonscription. Ces exactions font l’objet d’une plainte auprès de la Cour pénale internationale. La liste des prisonniers politiques n’a eu de cesse d’augmenter ces derniers mois, entre arrestations arbitraires et interdictions de sortie du territoire. On peut citer sans être exhaustif M. Frédéric Massavala, directeur de cabinet de M. Ping, ou de M. Pascal Oyougou, arrêtés ces derniers jours du mois de septembre 2017 ».

Dans le même temps a martelé le leader de La France insoumise, « le peuple gabonais souffre de la crise post-électorale, des privations de libertés, de la grave crise économique que subit le pays où le climat politique et social s’aggrave de jour en jour. Dès le 3 septembre 2016, M. le député avait alerté le précédent gouvernement sur la nécessité pour la France d’être attentive au simple respect de la démocratie. Ce n’est que par ce biais que seront renforcés les liens de la France avec le Gabon pour l’avenir. Un an après la question reste la même : il lui demande quelle est la position de la France sur cette situation alors qu’elle entretient une base militaire au Gabon et que des entreprises françaises y ont des intérêts importants ».

Rappelons qu’au firmament de la crise post-électorale, en novembre 2016, après avoir rencontré Jean Ping, de passage à Paris, l’ancien candidat à la présidentielle française Jean Luc Mélenchon s’était offusqué, à travers un billet publié sur son site internet, des récentes déclarations des autorités françaises sous les auspices de Jean Marc Ayrault sur la crise post-électorale gabonaise. Appelant à la fin du « néocolonialisme paternaliste » qui semble dicter les positions des plus hautes autorités françaises avec l’Afrique, Mélenchon souhaiterait que la « démocratie soit enfin la norme » dans ces relations.

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