Justice

Détention préventive : Encore une « victime » de l’opération Mamba remise en liberté !

Détention préventive : Encore une « victime » de l’opération Mamba remise en liberté !
Mohamed Aït Benali a recouvré la liberté le 16 octobre dernier à Libreville © 2018 D.R./Info241

Décidément l’opération Mamba dégainée par les autorités gabonaises finira-t-elle inexorablement en pétard mouillé ? Après avoir incarcéré plusieurs personnalités entre janvier-mars 2017, les victimes de l’opération Mamba recouvrent peu à peu la liberté faute de procès. Une preuve de l’emballement judiciaire dans des affaires où les preuves manquent mais où la détention préventive a été érigée en loi au détriment de la présomption d’innocence.

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Après l’ancien ministre du Pétrole, Etienne Ngoubou, poursuivi pour détournement de fonds publics, la justice gabonaise continue de se dégonfler sur la très médiatique opération mamba, opération mains propres, mis en place par les autorités gabonaises pour traquer les présumés délinquants financiers qui gangrènent l’administration publique mais aussi les marchés publics.

Le point commun entre les victimes de cette opération mains-propres est que ceux-ci aient été placé sans coup férir en détention préventive de longue durée, au mépris de la présomption d’innocence reconnue à tout justiciable jusqu’à l’établissement par un tribunal de sa culpabilité. La dernière victime du Mamba a recouvré la liberté en attendant son procès à la Cour criminelle spéciale (CCS) est le marocain Mohamed Aït Benali.

Cet ancien directeur général de Satram-EGCA (prestataire de logistique intégrée au service de l’industrie pétrolière au Gabon) avait été incarcéré le 14 février 2017 à la prison centrale de Libreville pour « complicité de détournement de deniers publics, corruption active et abus de confiance ». La justice gabonaise lui reprochait notamment d’avoir mis la main sur près de 150 millions provenant de deniers publics.

En attendant donc que la justice établisse sa culpabilité, Mohamed Aït Benali a donc recouvré la liberté après un an et huit mois d’incarcération. Son certificat de mise en liberté du 16 octobre 2018, indique qu’il a été libéré par ordre de mise en liberté de l’avocat général en date du 12 octobre 2018. Ce conformément aux dispositions de l’article 117 du Code de procédure pénale. Tout ça pour ça donc !

Affaire à suivre....

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