Crise post-électorale

Bruno Ben Moubamba a débuté une seconde grève de la faim pour « sauver » le Gabon

Bruno Ben Moubamba a débuté une seconde grève de la faim pour « sauver » le Gabon
Bruno Ben Moubamba a débuté une seconde grève de la faim pour « sauver » le Gabon © 2017 D.R./Info241

Malgré plusieurs revers, Bruno Ben Moubamba croit toujours pouvoir « sauver » le Gabon. Pour y parvenir, l’ancien Vice-Premier ministre d’Ali Bongo viré le mois dernier du gouvernement, a eu la « prophétique » idée de se lancer hier à 22h15, dans une nouvelle grève de la faim. L’opposant modéré veut à travers cet acte qui pourrait avoir des répercussions sur son « intégrité physique », selon lui, veut la fin de l’Etat-PDG que dirige pourtant son « ami » Ali Bongo, la réconciliation nationale de la classe politique en crise depuis la présidentielle controversée d’août 2016 et le démantèlement du parti au pouvoir.

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8 ans après sa première grève de la faim, Bruno Ben Moubamba récidive. En août 2009, alors candidat à la présidentielle face à Ali Bongo, Moubamba s’était lancé en pleine campagne dans une grève de la faim. A cette époque, il indiquait que celle-ci avait pour but de faire « pression sur le pouvoir pour que sérieusement on annule cette élection et que l’on l’organise dans de meilleurs conditions ». Un vœux qui du reste, n’aura pas exhaussé par la Providence.

Après s’être opposé une seconde fois à la présidentielle à Ali Bongo, Moubamba avait surpris tout le monde en décidant de rejoindre son ennemi politique et de devenir son Vice-Premier ministre en pleine contestation de la réélection de ce dernier. L’aventure gouvernementale de l’opposant radical devenu modéré pour l’occasion, sera elle aussi de courte durée. Onze mois après son arrivée au gouvernement post-électoral, Moubamba a été mis à la porte par son "meilleur ami" d’Ali Bongo via Emmanuel Issoze Ngondet.

Le gréviste de la faim exposant les raisons de son acte

Cette nouvelle grève de la faim, l’opposant modéré a décidé de la faire à son domicile de Libreville. Puis depuis ce jeudi, celle-ci est "transféré" au siège de son jeune parti, créé après avoir longtemps tenté en vain de mettre la main sur celui de l’opposant historique Pierre Mamboundou, dont il se réclame toujours héritier. Cette fois, cette grève de la faim vise trois objets : la fin de l’Etat PDG, la dissolution du PDG et la réconciliation nationale.

Il faut dire que Bruno Ben Moubamba est un éternel incompris. Ses actes et ses postures politiques sont clairement impénétrables. Après avoir combattu Ali Bongo, l’opposant radical s’est rangé dans le camp de son adversaire qu’il présenta aussitôt comme un "visionnaire". Viré du gouvernement, il avait entamé une "course" pour le Gabon dans les provinces sudistes de la Ngounié et de la Nyanga où il comptait y établir ses bastions politiques.

Désormais, l’homme politique aux postures politiques contradictoires veut mettre un terme à l’Etat-PDG qu’a hérité Ali Bongo après la mort de son père. Celui qui vantait les mérites d’Ali Bongo face aux opposants restés radicaux, lance un nouvel appel qui comme le premier, a peu de chance d’être entendu par Ali Bongo, les membres du parti au pouvoir qu’il souhaite voir démantelé, encore moins des opposants qui voit en lui un parfait traître politique.

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