Entretien

Pr Albert Ondo Ossa : « Il y a à la tête de l’UOB des bras cassés à l’image de ce qu’on observe au sommet de l’Etat »

Pr Albert Ondo Ossa : « Il y a à la tête de l’UOB des bras cassés à l’image de ce qu’on observe au sommet de l’Etat »
Pr Albert Ondo Ossa : « Il y a à la tête de l’UOB des bras cassés à l’image de ce qu’on observe au sommet de l’Etat » © 2016 D.R./Info241

De passage à Paris, le Pr Albert Ondo Ossa a livré un court entretien à notre rédaction. Dans celui-ci, l’économiste et acteur de la société civile gabonaise revient notamment sur l’enquête sur son agression à l’arme blanche en 2014, le bilan d’Ali Bongo à tête de l’Etat et sur les violations récurrentes des franchises universitaires par les forces de l’ordre.

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Vous avez fait l’objet d’une agression à main armée pouvez vous nous dire où en est l’enquête ? Avez vous des informations ?

Pr Albert Ondo Ossa : Je n’ai aucune information officielle, silence radio depuis lors. J’ai juste quelques indiscrétions, du reste fondées. J’ajoute que ce qui m’intéresse ce n’est pas la main armée mais celle qui l’a armée.

Quel bilan faites vous de ce septennat finissant en tant qu’économiste ?

Pr Albert Ondo Ossa : Il se résume en un mot : catastrophique, calamiteux.

En réponse à vos analyses, le porte-parole du gouvernement vous a traité de « faux prophète » un commentaire ?

Pr Albert Ondo Ossa : Je n’ai pas de commentaire à faire à ce sujet. Il n’a fait que porter à la connaissance publique ce qu’on lui a demandé de dire, je sais qu’il ne le pense pas lui-même, mais il fait son boulot et il le fait plutôt bien ! Que celui qui l’a mandaté prenne le risque de m’inviter à un débat !

L’université de Libreville est toujours en proie à des troubles que faire selon vous pour que cela cesse ?

Pr Albert Ondo Ossa : Cela ne cessera pas tant que les amateurs et autres politiciens de fortune malveillants sont à la tête de (ou télécommandent à des fins politiciennes) cette prestigieuse institution dont ils ne comprennent ni les principes, ni les mécanismes de fonctionnement.

De vrais universitaires agiraient autrement et laisseraient la politique à ceux qui la pratiquent. Ils prendraient appui sur les franchises universitaires, les normes universitaires et la coutume pour tenir l’université à l’abri des contingences politiques. C’est possible, mais il faut pour cela des hommes de qualité, ce qui fait malheureusement défaut. Il y a aujourd’hui à la tête de l’UOB des bras cassés à l’image de ce qu’on observe au sommet de l’Etat. Quel dommage pour notre pays !

Propos recueilli par Joscky Ondo Louemba

@info241.com
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