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Entretien routier

Libreville et ses innombrables nids de poule à outrance

Libreville et ses innombrables nids de poule à outrance
Libreville et ses innombrables nids de poule à outrance © 2015 D.R./Info241

De plus en plus larges, ces énormes trous rendent la circulation difficile et finissent par créer des interminables embouteillages dans plusieurs artères de la capitale gabonaise où l’axe Nzeng-Ayong-PK8 figure au sommet de ce triste palmarès.

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Ils sont de plus en plus rares, les tronçons routiers de la ville de Libreville, où l’on peut circuler en toute tranquillité, sans subir les affres des nids-de-poule. En dehors du centre ville, la plupart des artères périphériques sont criblées de trous. Le bitume, complètement détérioré à certains endroits, laisse place à d’énormes crevasses qui empêchent la fluidité de la circulation.

A une époque, selon un usager qui a requis l’anonymat, « toutes ces routes étaient bitumées. Celles qui ne l’étaient pas étaient au moins entretenues ».

Actuellement, si chaque arrondissement de la capitale gabonaise a ses réalités et son lot de routes défectueuses, le premier prix de cette dégradation de la chaussée semble être détenu par les quartiers Nzeng-Ayong – PK8, précisément sur l’axe hôtel Héliconia au quartier Nzeng-Ayong (Construit à l’occasion de la Coupe d’Afrique des Nations 2012 organisée par le Gabon et la Guinée Equatoriale) et le carrefour la SGA (ancienne Société gabonaise d’Assainissement) en passant par l’IPHAMETRA (Institut de Pharmacopée et de Médecine Traditionnelle), PK9 sur la bretelle carrefour Sibang (Carrefour clando du 9) et le carrefour ‘’Bambouchine’’ en passant par le Lycée Jean Baptiste Obiang Etoughé de Sibang.

Au quartier Plein Oréty, notamment entre le Palais Léon Mba (Assemblée nationale) et Plein Oréty via la maison Georges Rawiri (actuelle siège de Gabon Télévision) et derrière la Première chambre du parlement, où notre équipe de reporters s’est rendue, les travaux sont en cours. Ces quartiers qui abritent des populations aussi importantes que dans les autres localités de Libreville, sont parmi ceux des moins nantis en matière de voirie à Libreville.

Le trajet Sibang (au PK9) – Nzeng Ayong notamment sur l’axe carrefour clando du 9 – hôtel Héliconia en passant par l’arboretum de Sibang, cette route, distante de moins de trois kilomètres, est devenue un vrai parcours du combattant. Une succession de nids-de-poule qui a déjà découragé plusieurs automobilistes. Malgré les récents travaux de réhabilitation entamés et abonnés par une société de travaux publics de la place, commise par les autorités compétentes, cette route se délabre de plus en plus.

« Il est très difficile de circuler sur cet axe, tellement la route est envahie de trous et à chaque fois on casse les amortisseurs et autres accessoires de nos voitures. Les autorités le savent et certaines passent parfois par là, mais on ne sait pas pourquoi rien n’est fait pour résoudre ce problème jusqu’à présent », s’est plaint Boris, un usager de cet axe routier.

Cette route de l’Arboretum a vu défiler plusieurs entreprises, en vain. Des travaux inachevés en 2012 avait d’ailleurs conduit à l’emprisonnement du patron de l’entreprise ERTP qui devait réaliser les travaux, avant la Coupe d’Afrique des nations co-organisée par le Gabon et la Guinée Equatoriale. Le ruissèlement et la stagnation des eaux sont visiblement à l’origine de cette dégradation continue.

« Pourquoi les autorités compétentes laissent-t-elles ces routes se dégrader, au point où il devient difficile d’y circuler ? », s’est interrogé Eric, un usager de l’axe ancienne RTG-Plein Oréty, à bord de son taxi. Avant d’ajouter que « c’est vraiment dommage que ces personnalités demeurent insensibles à cette situation qui n’honore pas notre pays ».

« Nous n’avons pas suffisamment de routes bitumées et celles qui le sont ne sont pas entretenues. Sans oublier les canalisations qui ne répondent pas aux normes. Elles sont trop étroites pour un pays à forte pluviométrie comme le nôtre. C’est l’eau qui détruit les routes. Car lorsque les caniveaux sont bouchés et qu’ils ne sont pas curés, l’eau est obligée de se frayer un chemin de manière régulière, détruisant ainsi le bitume », a-t-il expliqué.

Pour Dieudonné, un automobiliste interrogé à proximité du Lycée de Sibang au 9, « dans les taxes que nous payons, il y a un quota prévu pour la réhabilitation des routes. Où va donc cet argent ? On nous demande à chaque fois de faire la visite technique, mais pour quelles routes », s’est-il interrogé.

La situation de ces nids-de-poule à Libreville mérite d’être prise au sérieux. Si rien n’est fait pour arrêter la progression de ces creux en confiant la réhabilitation et l’entretien des axes routiers endommagés aux entreprises reconnues par la qualité du travail fourni, on risquerait toujours de vivre la même situation. Au point de faire de l’éternel recommencement, comme Sisyphe (personnage de la mythologie grecque) et son rocher.

Source : AGP

@info241.com
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