Les sénateurs gabonais convoqués ce lundi pour adopter la reforme constitutionnelle d’Ali Bongo
Après les députés jeudi 24 décembre, les sénateurs gabonais seront convoqués ce lundi matin, toujours en procédure d’urgence, pour entériner le projet de loi de reforme de 26 articles de la Constitution voulu par Ali Bongo et son gouvernement le 18 décembre dernier, à la suite d’un conseil des ministres. La plénière aura lieu ce lundi 28 décembre à 09h00, précise un communiqué du Sénat gabonais qui annonce déjà la tenue d’un congrès le lendemain pour la validation définitive de la reforme présidentielle.
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Nul doute que les sénateurs valideront sans réserve l’énième projet de reforme de la constitution censé accorder l’immunité au président de la République une fois la cessation de ses fonctions, mais aussi le pouvoir de nommer des sénateurs et de donner à la Cour constitutionnelle le contrôle intégral des décisions prises par le collège de trois personnalités dont le ministre de la Défense, censées assurer l’intérim du président de la République en cas d’empêchement de vacance de pouvoir.
Une reforme présentée comme une « modernisation » par la Présidence gabonaise qui tente d’assurer le service après-vente d’une nouvelle Constitution taillée sur pièce à la totale convenance du pouvoir exécutif. Le tout sans le moindre débat de fonds puisque les deux chambres du parlement sont entièrement sous la coupe du parti d’Ali Bongo et de ses alliés de la majorité présidentielle. Au regard de la formule d’adoption choisi par le gouvernement, les parlements sont ainsi pressés de valider le texte.
Jeudi, alors que le texte n’était que depuis moins de 24h sur table des députés, ceux-ci l’ont voté à une écrasante majorité de 120 députés pour contre seulement 15 de l’opposition opposés à cette reforme. Vu que la date de tenu congrès rassemblant députés et sénateurs est déjà prévue pour ce mardi après-midi, il est plus qu’évident que le Sénat fera lui aussi un plébiscite au texte à controverse. La messe est ainsi dite en faveur du énième projet de modification de la Constitution d’Ali Bongo.
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