Les logements sociaux de Bikelé abandonnés à eux-mêmes par les autorités gabonaises
Prévus pour être livrés fin 2015, les quelques 2.000 logements sociaux de Bikelé (sud de Libreville) sont ni livrés ni prêts de l’être. C’est le constat fait sur place par le vice premier ministre gabonais, Bruno Ben Moubamba, en charge du Logement en déplacement le week-end sur ce chantier épineux. Ces logements sociaux sont depuis à l’abandon, dans l’oubli des promesses de livraison faites par Ali Bongo durant la présidentielle dernière.
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Les effets d’annonce semblent devenir au fil des ans la marque de fabrique du gouvernement gabonais et de la parole présidentielle. Après avoir promis aux populations la livraison des logements sociaux notamment ceux de Bikelé pour fin 2015 puis fin 2016, la promesse présidentielle d’Ali Bongo est de nouveau restée lettres mortes.
Le ministre visitant l’intérieur d’un des logements abandonnés
Mieux, le ministre en charge du logement est allé de lui-même sur les lieux constater des chantiers à l’abandon malgré les financements dégagés. En cause, pointe Bruno Ben Moubamba, les sociétés en charge de l’exécution et de la supervision des travaux telles que la Société nationale du logement social (SNLS) et la Société nationale immobilière (SNI) qu’il accuse de « mauvaise gestion ».
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Car souligne-t-il, le « Président de la République a mis des centaines de milliards dans le secteur de l’habitat ». Des milliards décaissés par l’Etat gabonais pour des les éternels éléphants blancs que ne cesse de produire la politique gabonaise. Ce alors, que le Gabon accuse toujours son déficit en logement de l’ordre de 20.000 unités par an, selon les instances Onusiennes.
Une vue du chantier loin d’être livré
Pour l’heure, ces logements sont dans tel un état de décrépitude qui laisse bien penser qu’il faudra encore une grande patience aux bénéficiaires tirés au sort en janvier 2016, pour obtenir les clés de leur maison. La patience étant la principale qualité imposée aux citoyens par le gouvernement gabonais pour justifier des malversations dont les responsables ne sont jamais inquiétés.
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