Nominations présidentielles

Ali Bongo s’offre les services d’un auteur de polar pour l’aider à diriger le Gabon

Ali Bongo s’offre les services d’un auteur de polar pour l’aider à diriger le Gabon
Ali Bongo s’offre les services d’un auteur de polar pour l’aider à diriger le Gabon © 2017 D.R./Info241

Serait-ce le fruit du hasard ou des derniers développements de l’actualité gabonaise ? Le Conseil des ministres d’hier a entériné dans son chapitre réservé aux mesures individuelles, la nomination de Janis Otsiemi. L’auteur de romans policiers rejoindra donc l’écurie présidentielle d’Ali Bongo en officiant auprès du secrétariat général de la Présidence de la République.

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Et une plume de plus pour Ali Bongo qui en aura sûrement grandement besoin. Le Conseil des ministres tenu hier à Libreville, a entériné la nomination de l’écrivain Janis Otsiemi à la Présidence gabonaise. Ce Téké, originaire de la province du Haut-Ogooué comme Ali Bongo d’ailleurs, est désormais son chargé de missions présidentielles.

Selon les indiscrétions glanées par Info241, cette arrivée d’Otsiemi à la Présidence serait l’œuvre de l’actuel secrétaire général de cette institution, Guy Rossatanga-Rignault, qui fait depuis son arrivée récente à ce département, des pieds et des mains pour attirer vers Ali Bongo plusieurs éminences grises gabonaises. Avec cette nomination, on peut donc dire que l’opération de cooptation a été un franc succès sur l’auteur de polar, là ou d’autres grands noms ont décliné.

Le promu a célébré en début de cette semaine (le 19 juin exactement) sa 40ème bougie d’existence. Cette nomination est donc la cerise sur le gâteau de cet excellent écrivain gabonais connu pour être l’un des rois du polar africain. L’auteur de polar fait ainsi son entrée en politique, un domaine qu’il connait bien depuis des années, lui qui avait été jusque-là été un soutien plutôt discret d’Ali Bongo. Car il avait fait de sa plume une satire littéraire des pratiques et de la mauvaise gouvernance du système Bongo-PDG au pouvoir depuis 1968, sans aucune alternance démocratique.

C’est justement en 2009 qu’Ostiemi se fait connaitre du grand public avec la parution de son premier roman La vie est un sale boulot, aux Éditions Jigal en France. Ce qui lui vaudra de recevoir l’année suivante le prix du roman gabonais 2010. Celui qui disait révéler « à la société gabonaise ses tares les plus méprisables » à travers ses œuvres, fait ainsi son entrée en politique curieusement dans un contexte de crise politique où la présidence d’Ali Bongo est plus que controversée.

@info241.com
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