Fait divers

Deux policiers gabonais poursuivis pour avoir palpés deux infirmières expatriées

Deux policiers gabonais poursuivis pour avoir palpés deux infirmières expatriées
Image illustrative d’un barrage de police au Gabon © 2017 D.R./Info241

Deux policiers gabonais en fonction au commissariat de Mouila (Ngounié), comparaissent aujourd’hui au tribunal correctionnel de cette localité pour « concussion et attentat à la pudeur » sur deux infirmières expatriées lors d’un banal contrôle de police. Les policiers gabonais auraient palpés leurs victimes, une américaine et une suissesse, très sexuellement avant de leur prélever une taxe de 48.000 F.CFA sans la moindre quittance.

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Selon le témoignage des deux victimes, les infirmières expatriées, à bord d’un véhicule du corps diplomatique, partaient de l’hôpital de l’Alliance chrétienne de Bongolo à Lébamba, le chef-lieu du département de la Louétsi-Wano (106 km de Mouila, sud de la province de la Ngounié) pour rallier Libreville, la capitale gabonaise. A la sortie de la ville au quartier Bavanga, elles ont été soumises à un contrôle de la police au poste, dans le deuxième arrondissement, sur la nationale 1.

Le poste de police de Bavanga où s’est produit l’incident

Pour les deux infirmières, le contrôle ne se serait pas passé dans les règles d’art, car bien que possédant des fonds, elles auraient été palpées par l’un des agents. Touchées dans leur propre amour par cette attitude d’attentat à la pudeur, elles ont fait l’objet d’une dénonciation par le biais d’une plainte et les deux policiers ont été mis sous mandat de dépôt.

A la vue d’une forte somme en possession des deux dames, le contenu aurait attiré l’attention des limiers et une amende de 300 000 F Cfa aurait été taxée avant de revenir finalement à 48 000 F Cfa, après une âpre négociation avec les agents, « sans qu’une moindre quittance n’ait été délivrée », a expliqué la source judiciaire. Selon cette dernière, la concussion par les officiers de police judiciaire (OPJ) est punie par l’article 144 du Code pénal et l’action de palper un sexe opposé est elle punie par l’article 230 du même Code. « Or dans leur dénonciation il apparaît que la palpation était suivie d’un doigté », a-t-on appris.

Après de loyaux services rendus au sein de l’hôpital de l’Alliance chrétienne de Bongolo, les deux infirmières rentraient sur Libreville pour regagner leurs pays respectifs. L’incident étant consommé, elles ont tout de suite alerté la direction de l’hôpital pour raconter leur mésaventure et la direction à son tour a saisi le procureur de la République près le tribunal de première instance de Mouila. Une enquête a été diligentée pour mettre la main sur ces deux agents des forces de sécurité après plusieurs jours.

L’affaire s’est vite répandue dans toute la ville comme une traînée de poudre et n’a pas laissé insensibles les populations qui pensent à un ’’excès de zèle’’ de la part des corps habillés. Les deux indélicats seront présentés ce jeudi 23 février à l’audience correctionnelle, selon une source du parquet.

Avec AGP

@info241.com
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