Hommage

Pour les 60 ans d’AMO, son fils rénove une école gabonaise à Medouneu

Pour les 60 ans d’AMO, son fils rénove une école gabonaise à Medouneu
L’opposant gabonais disparu le 12 avril 2015 lors d’un meeting politique à Makokou © 2017 D.R./Info241

L’anniversaire d’André Mba Obame (AMO), ancien secrétaire exécutif de l’Union Nationale, candidat à l’élection présidentielle de 2009, disparu le 12 avril 2015 à Yaoundé des suites d’une longue et mystérieuse maladie, n’est pas passé inaperçu. Alors que son illustre père aurait fêté ses 60 ans d’existence, le 15 juin dernier, son fils Jospeh Atomo a commémoré le jour de naissance d’AMO, par un acte humanitaire et de solidarité. En lançant les travaux de rénovation de l’école privée catholique St Jean Baptiste de la bourgade, premier établissement scolaire dans lequel son père a étudié, établi dans son village natal à Medouneu dans le Haut-Komo (Nord du Gabon).

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Dans la foulée du lancement des travaux de rénovation de cette école primaire cher à son père AMO, Joseph Atomo a offert une cinquantaine de table-bancs à l’administration désœuvrée de l’école de Medouneu qui faisait face à un manque criard de condition adéquat pour l’apprentissage des élèves gabonais de ce canton. « Les grands noms ne meurent jamais », dit l’adage. C’est ce qui semble se dessiner peu à peu avec le nom d’AMO. En effet, nombreux sont ceux qui, au Gabon, se posaient multiples questions sur l’héritage aussi bien politique qu’humain que le défunt et très charismatique homme politique aurait laissé derrière lui après sa disparition tragique survenue lors de la revendication musclée de sa victoire à l’élection présidentielle de 2009.

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Interrogé par Info241 sur le symbole de cet acte posé le jour de l’anniversaire de son père, André Mba Obame, Joseph Atomo a expliqué dans une sobriété qu’il incarne ce qui suit : « Il m’a donc parut important de venir poser cet acte ici chez moi, à Medouneu, terre de mes ancêtres, racines singulières de mon père. En toute modestie et surtout sans grands moyens, pour témoigner en quelque sorte ma gratitude à mon père pour les valeurs d’humanisme et de solidarité qu’il nous a transmises et qui, de mon point de vue, trouvent leur origine ici même ».

Joseph Atomo (tee-shirt noir), fils d’Amo avec les clergés et le responsable de l’école catholique qu’il a pris l’engagement de rénover

C’est donc un crépissage total de ladite école qu’il entend intégralement réalisé en même temps qu’il y a apporté une cinquantaine de table-bancs qui compose la première étape de cette sortie. Une action solidaire qui a ravi le directeur de ladite structure ainsi que les curés de la paroisse éponyme qui n’ont d’ailleurs pas caché leur soulagement en acceptant d’aller partager un apéritif avec celui que certaines voix commencent à désigner comme le Jospeh qui vient après Moïse, quand ça ne sifflote pas tout doucement déjà, le digne fils de Medouneu.

Une vue de la salle de classe avec des tables-bancs offerts par Joseph Atomo

Deux ans plus tard alors qu’on commémorait la deuxième année de la date du décès d’AMO, le 12 avril dernier, son fils Joseph qui est passé à l’action, semble habiter par des élans de solidarité épris d’une âme humanitaire. Car il avait d’ores et déjà posé un acte de solidarité envers les sinistrés gabonais des inondations notamment dans le sixième arrondissement de la capitale gabonaise. Avec des lots de matelas, des moustiquaires, des ventilateurs, et d’autres ustensiles d’habitation marquant son soutien à une vingtaine de familles sinistrées, victimes des inondations torrentielles qui sévissent chaque année à Libreville lors de la saison de pluie.

Alors que des spéculations de tous genres commençaient à fuser ci et là quant aux intentions réelles de ce jeune homme de 24 ans qui paraît avoir de la suite dans les idées, dans un pays où il est bien connu que la générosité spontanée finie par dévoiler des ambitions politiques. Ce qui est le plus curieux fut cependant que le quartier Nzeng-Ayong n’abrite ni son domicile, autant qu’il ne constituerait nullement son fief électoral. S’il devait en avoir un...

Joseph Atomo, lors de son action de solidarité envers les élèves de Medouneu

C’est alors dans le même élan empreint d’humanité que, prenant tout le monde à contre pieds, il va faire une nouvelle apparition le 15 juin dernier à Medouneu, village natal de son défunt père qui est aussi chez lui. Cible choisie, l’école privée catholique St Jean Baptiste de la bourgade. Une école dit-il, très symbolique à ses yeux tant elle a vu son illustre père y faire ses premiers pas en tant qu’élève avant de s’envoler pour le séminaire St Kisito d’Oyem pour devenir plus tard, l’un des plus habiles politiciens de sa génération. Sinon le meilleur d’entre les hommes politiques de sa génération.

Rappelons qu’André Mba Obame est un homme politique gabonais, né le 15 juin 1957 à Médouneu, chef-lieu du département du Haut-Komo dans le nord du Gabon et mort le 12 avril 2015 à Yaoundé au Cameroun. Plusieurs fois ministre sous la présidence d’Omar Bongo Ondimba, à la mort de celui-ci, il se présente comme indépendant à l’élection présidentielle de 2009 face à son ancien frère, ami compagnon ’’Rénovateur’’, Ali Bongo. Il conteste la régularité de l’élection et revendique sa victoire, puis se proclame président le 25 janvier 2013, ce qui lui vaut d’être accusé de haute trahison par le gouvernement d’Ali Bongo qui fera de lui son farouche ennemi.

@info241.com
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