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Examen de fin d’année

Baccalauréat : La fraude, l’ennemie jurée du ministère gabonais de l’Education nationale ?

Baccalauréat : La fraude, l’ennemie jurée du ministère gabonais de l’Education nationale ?
Baccalauréat : La fraude, l’ennemie jurée du ministère gabonais de l’Education nationale ? © 2021 D.R./Info241

Comme chaque année, les élèves en classe d’examen font face à une pression à l’approche des examens. Et l’obtention du précieux sésame afin de rentrer dans les grandes écoles universitaires conduit très souvent à une méthode ancienne connue des élèves gabonais : la fraude ou encore la tricherie. En effet, le baccalauréat serait d’entrée de jeu un champ de business entre le secrétariat et les élèves. Et ce, depuis belle lurette.

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L’information à cette période, fait le tour des établissements entre apprenants et enseignants. Il se murmure même que les élèves seraient prêts à débourser près de 500 000 de nos francs pour l’obtention du précieux sésame dès le premier tour et 200 000 francs pour être admissible. Selon certaines indiscrétions, plusieurs parents d’élèves seraient même tentés de réunir ces montants pour la réussite de leurs progénitures.

La course au « carreau »

D’autres pourraient même aller contracter des prêts pour le bonheur de leurs enfants. À Libreville, plus précisément à la Gare routière, ou encore à Rio et bien d’autres quartiers, à une certaine époque, le « carreau » comme on l’appelle, se distribuerait comme des bouts de pain. Et un grand nombre d’élèves se serait même baladé avec leurs introductions de devoirs en plein centre de composition.

Le baccalauréat au Gabon rassemble chaque année plus de 20 000 candidats, toutes séries confondues. Et celui-ci n’a pas très bonne réputation de nos jours au vu des nombreuses fraudes et malversations. Car, souvent sujet aux fraudes, il est vu comme étant un examen bridé pour lequel il suffit simplement de payer le bon prix pour ne pas avoir à passer des nuits blanches à réviser les matières étudiées au cours de l’année scolaire. Et le fiasco du bac 2008 au Gabon en est une parfaite illustration.

La fraude, encore elle

Cette année-là plusieurs candidats avaient été surpris, arborant des feuilles contenant les questions et réponses des examens de philosophie et de français. Les épreuves avaient été reportées pour plus tard, pénalisant ainsi tous les candidats d’une nation pour une poignée de tricheurs, promoteurs de la politique du moindre effort. Favorisant la paresse tout en augmentant le taux d’échec du pays.

Il faut dire que les résultats du baccalauréat au Gabon donnent naissance à un taux de réussite peu reluisant et à un taux d’échec affligeant atteignant quelques fois les 40% de recalés. Celui-ci avait même atteint le pourcentage triste de 60% pour les filières techniques, pourtant considérées plus faciles. Une situation inquiétante qui pourrait être justifiée par la difficulté des épreuves dans un pays où la fraude et la tricherie planent incessamment sur les centres d’examen.

Un système éducatif en crise

Par contre, ces résultats plus qu’affligeants sont à imputer au système éducatif gabonais qui est médiocre et qui ne cesse de favoriser les vices et les dérives au détriment du savoir et du travail. Les enseignants sont mal payés et ont parfois recours à du chantage allant jusqu’à la mendicité de faveurs sexuelles aux élèves contre des moyennes plus élevées.

Ces derniers que l’on accuse de fainéantise, devraient un temps soit peu avoir de l’orgueil et un souci de sursaut et d’éveil pour une nation qui est actuellement face à cet échec scolaire cuisant. Le débat sur le niveau réel de ceux qui accèdent chaque année à nos universités et grandes écoles est ouvert.

@info241.com
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