Incompréhension

Crise sanitaire Covid : À quand des abris bus pour les habitants de quartiers populeux ?

Crise sanitaire Covid : À quand des abris bus pour les habitants de quartiers populeux ?
Crise sanitaire Covid : À quand des abris bus pour les habitants de quartiers populeux ? © 2021 D.R./Info241

Au nombre des incohérences qui caractérisent la lutte anti Covid-19 du gouvernement gabonais depuis 20 mois, il y a la gestion des flux de personnes. Au PK12 à Libreville, de longues files d’attente sont perceptibles depuis toujours. Sans le moindre respect de la distanciation sociale, des centaines de compatriotes sont chaque jour alignés sous la canicule ou la pluie pour espérer embraquer à bord d’un bus.

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Le Gabon est à ce jour un des rares pays au monde qui maintienne son État d’urgence sanitaire sans jamais déconfiner officiellement et totalement. De prorogation en prorogation, son gouvernement est allé d’annonces de nouvelles vagues en annonces. Sans toutefois être capable de démontrer, à partir de données statistiques fiables et vérifiables, que la situation épidémiologique du pays était beaucoup plus préoccupante qu’ailleurs. Ne serait-ce que pour les pays dont nous sommes limitrophe.

Une gestion atypique

D’ailleurs, comme pour mieux illustrer et démentir les chiffres officiels chaque jour diffusés par le Comité de pilotage (Copil) mis en place à cet effet, les attroupements dans les carrefours, marchés et ronds-points de la capitale gabonaise ne rappellent en rien un pays où séviraient plusieurs vagues du Covid-19. Entre la station Pétro Gabon et la pharmacie du PK12, plusieurs dizaines de pères et mères de famille se confondent à leurs progénitures.

Des riverains agglutinés attendant inlassablement un moyen de transport

Tous alignés sur plusieurs dizaines de mètres en attente d’un hypothétique bus de la société publique Transurb. Le comble de cette attente dont la durée peut varier selon les caprices du prochain conducteur ou d’une panne mécanique, c’est que le gouvernement, outre le laisser-aller d’un tel attroupement, ces compatriotes ne sont couverts ni des intempéries, ni de la forte chaleur sur Libreville certains jours.

Des solutions attendues

Or, dans le même temps, et pour bien montrer qu’il est à la tâche et qu’il tient à la vie de son peuple plus qu’aucun autre gouvernement au monde, le Copil et le très célèbre ministre de la Santé, Guy Patrick Obiang Ndong et Lambert Noël Matha, son collègue de l’Intérieur, n’ont de cesse de rappeler les quotas de rassemblement admis dans les lieux publics. Un rappel à l’ordre qui a fini par lasser les Gabonais qui se demandent si la Covid est beaucoup plus contagieux selon que l’on soit 100 personnes à un décès plutôt qu’entrain d’attendre un bus.

Que coûterait-il au gouvernement de faire construire, au moins un abri bus à chaque arrêt desdits bus ? Même s’ils souffrent de fiabilité dans une large partie de l’opinion, il ressort que se sont quelques 33 milliards de francs CFA que ledit gouvernement aurait engrangé comme bénéfices liés à sa gestion du Covid-19. Avec autant d’argent, ne peut-on pas offrir des conditions d’attente moins atroces à son peuple plutôt que cette torture morale et physique ? À quoi aura servi toute cette manne ? Quelle direction prend cet argent ? Pourquoi le peu de transparence à ce sujet ? Toutes ces questions restent pour le moment sans réponse.

Et si l’on décidait pour une fois de lever ce dispositif qui fait tourner en dérision le Gabon, vu d’ailleurs ? Une option qui serait d’ailleurs que logique. Vu que le ministre Obiang Ndong a déclaré il y a quelques jours que le Gabon avait atteint le pic et que la 3e vague était déjà maîtrisée.

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