Concours de l’ENM : Après 5 ans de gel, la justice gabonaise va pouvoir enfin faire le plein !

Suspendu depuis 2020 par le régime déchu d’Ali Bongo, l’École nationale de la magistrature (ENM) du Gabon va pouvoir enfin rouvrir ses portes à de nouveaux étudiants. Les aspirants magistrats et greffiers qui devront avoir moins de 33 ans, devront batailler les 23 et 24 août prochains aux différentes épreuves du concours d’entrée après avoir préalablement fait acte de candidature. Une embellie à venir pour la justice gabonaise qui va pouvoir recruter ses futurs cadres.

Une reprise de ce concours annoncée le 15 juillet dont les autorités mise beaucoup pour doter la justice gabonaise de sang neuf. Selon des projections, ce sont pas moins de 9 0000 candidats qui sont attendus cette année pour ce concours contre 6 500 prétendants lors de la dernière édition de 2020. Autant dire celui-ci est très attendus par les futurs acteurs de la justice gabonaise et des justiciables.
La visite hier du ministre Akure-Davain à l’ENM
Le concours vise le recrutement de 200 magistrats répartis entre l’ordre judiciaire (100), administratif (80) et financier (20), ainsi que 100 greffiers, dont 50 greffiers principaux (niveau Bac), 30 conseillers adjoints de greffe (niveau Licence) et 20 conseillers de greffe (niveau Master). « Nous sommes venus vérifier les enregistrements et les dépôts des dossiers pour nous assurer que tout se déroule dans le calme et la transparence », a affirmé mardi le ministre de la Justice, lors d’une visite à l’ENM.
Dans cette optique, plusieurs garde-fous ont été instaurés : paiement sécurisé via le Trésor public, vérification systématique des dossiers avant validation, et mise en place d’une commission tripartite composée de l’ENM, du ministère de la Justice et des juridictions pour examiner la conformité des candidatures. « Les procédures sont bien ordonnées. Nous sommes satisfaits de cette première phase », s’est félicité Pierre Ndong Aboghé, directeur général de l’établissement supérieur.
Pour les autorités, l’enjeu est de taille. Il s’agit de recruter des professionnels qualifiés et intègres capables de renforcer l’appareil judiciaire dans un contexte de réformes institutionnelles. « Nous voulons que les personnes soient aux postes conformes à leurs compétences », a souligné François Ndong Obiang, haut magistrat et ministre de la Réforme des institutions. Une ambition qui fait écho aux attentes d’une jeunesse en quête de justice et d’engagement au service de l’État.
@info241.com
