Reconquête

Crise au PDG : La bataille du contrôle du siège de Louis débute pour Ali Bongo et sa nouvelle team !

Crise au PDG : La bataille du contrôle du siège de Louis débute pour Ali Bongo et sa nouvelle team !
Crise au PDG : La bataille du contrôle du siège de Louis débute pour Ali Bongo et sa nouvelle team ! © 2025 D.R./Info241

Un parfum de guerre froide flotte désormais sur la Maison du Parti démocratique gabonais (PDG, renversé le 30 aout 2023) au quartier Louis de Libreville. Et pour cause, Ali Bongo en exil médical en Europe mais visiblement toujours actif, a décidé de reprendre le contrôle du parti fondé par son père, et ce, de la manière la plus spectaculaire  : en convoquant ses fidèles au siège du parti… qu’il ne contrôle plus.

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Ce lundi 21 juillet à 15 heures, un rendez-vous capital est fixé dans les locaux du PDG pour une prétendue réunion de «  prise de contact et de travail  ». À l’origine de cette convocation  : Arthur Benga, secrétaire général adjoint 1, fidèle parmi les fidèles de Bongo fils, et signataire d’un communiqué qui sonne comme une provocation. Il y appelle les responsables récemment nommés vendredi par Ali Bongo à se présenter à la Maison du Parti, pourtant passée sous l’autorité de Blaise Louembé.

Ali Bongo is back... ou pas !

Une stratégie de reconquête directe qui piétine le congrès extraordinaire du 30 janvier, lors duquel Blaise Louembé a été désigné président du PDG, dans un contexte de recomposition post chute du pouvoir. Et pour couronner le tout, Ali Bongo, depuis un lieu tenu secret en Europe, a déjà dénoncé ce virage politique, accusant Louembé d’avoir pactisé avec «  l’ennemi  », en l’occurrence avec son tombeur Brice Clotaire Oligui Nguema.

Le communiqué du camp Bongo-Onanga Y’Obegue

Ce face-à-face n’est pas qu’une querelle d’égos. Il pose une question fondamentale : Ali Bongo a-t-il encore un réel pouvoir d’influence sur le PDG et les militants qui n’ont pas quitté le navire ? Ou ne dirige-t-il plus que des fantômes politiques, promus à distance et déconnectés des réalités d’un parti qui tente de survivre à la chute de son empire ? Ce lundi après-midi pourrait bien servir de révélateur. La tenue — ou l’échec — de cette réunion sera un indicateur sans filtre.

Louembé et les siens devront tenir ou disparaitre

Le camp Louembé, fort du soutien d’une base réorganisée, n’a pas encore officiellement réagi à sa destitution sous signature de leur distingué camarade président. Mais dans les coulisses, on parle déjà d’un refus net de laisser « les nostalgiques de la monarchie » reprendre le contrôle de la maison. Après tout, c’est Ali Bongo lui-même qui, le 18 septembre 2024, avait son retrait de toute vie politique. Avant de finalement revenir sur cet engagement vendredi dernier.

Les militants du PDG ont encore affiché ce week-end leur soutien à Blaise Louembé dans le Haut-Ogooué

De plus, le camp d’Ali Akbar Ona,na Y’Obegue qu’il a promis en douce secrétaire général le 14 mai dernier a été exclu du PDG par la commission de discipline le 12 juillet dernier.. Lui et ses alliés n’ont plus, officiellement, aucune légitimité dans l’appareil et les affaires du parti. Mais le nom «  Bongo  » pèse encore. Et c’est là toute la complexité. Car si certains militants hésitent à rompre symboliquement avec le fondateur Omar Bongo, d’autres veulent tourner la page Ali Bongo.

Un épisode qui sera scruté

Le PDG est aujourd’hui un navire sans gouvernail clair, tiraillé entre fidélité dynastique et stratégie de survie. Ce qui se joue aujourd’hui dépasse largement la simple reprise du siège  : c’est la survie politique du PDG-Bongo qui est en question. Et si ce lundi après-midi, les portes du siège restent fermées aux envoyés d’Ali Bongo, ce sera peut-être le dernier acte d’une longue descente aux enfers pour l’ancien parti-État.

Le siège du PDG à Libreville

Mais s’ils y accèdent, alors le spectre d’un retour en première ligne de la famille Bongo dans ce parti dirigé de père en fils depuis sa création, prendra définitivement forme avec des conséquences inattendues pour l’avenir de ses militants. À Louis, c’est bien plus qu’un bureau qui est en jeu : c’est une mémoire, une autorité, une légitimité. Et personne ne semble prêt à lâcher prise.

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