Semaine régionale

Semaine africaine du climat de Libreville : l’Afrique affûte ses armes avant la COP27

Semaine africaine du climat de Libreville : l’Afrique affûte ses armes avant la COP27
Semaine africaine du climat de Libreville : l’Afrique affûte ses armes avant la COP27 © 2022 D.R./Info241

La Semaine africaine du climat (ACW) 2022 a démarré ce lundi à Libreville, au Gabon, en réunissant des ministres et des acteurs clés de tout le continent pour discuter des menaces et des opportunités liées au changement climatique avant la COP27 censée se tenir à Charm el-Cheikh, en Égypte, dans deux mois. Lors de la cérémonie d’ouverture, Ali Bongo a été rejoint par les ministres de 42 pays de toute l’Afrique et des responsables d’agences onusiennes et multilatérales clés.

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La Semaine africaine du climat, qui réunit plus de 1000 acteurs, se déroulera jusqu’au 2 septembre et marque une étape importante vers la Conférence des Nations unies sur le changement climatique COP27 en novembre. Dans son discours d’ouverture de la Semaine africaine du climat, Ali Bongo a indiqué que la COP27 est « décrite comme la COP de l’Afrique et façonnera considérablement notre avenir  ».

Une vue des travaux d’hier

La Semaine africaine du climat, qui est l’un des derniers grands événements climatiques avant la COP27, « peut nous rassembler et nous permettre d’avancer sur la route de la COP 27 avec un objectif commun. Je vous invite à saisir cette opportunité pour travailler sur des solutions innovantes, concrètes et durables et donner aux nations africaines les moyens de lutter avec succès contre les changements climatiques », a déclaré le président gabonais.

Le ministre égyptien des Affaires étrangères et président désigné de la COP27, Sameh Shoukry, a quant à lui souligné que cette semaine est l’occasion « d’articuler les priorités de l’Afrique en matière de réduction des émissions, de mise en place d’une adaptation transformatrice, d’accès à des financements appropriés et de traitement des pertes et dommages ». Avant d’ajouter : « La responsabilité disproportionnée qui pèse sur l’Afrique, qui contribue à moins de 4% des émissions mondiales mais doit faire face à de graves conséquences sur la vie et les moyens de subsistance de ses habitants, ne peut être décrite autrement que comme une injustice climatique ».

L’Afrique a « besoin d’actions audacieuses et collectives fondées sur le principe d’équité », a-t-il déclaré, rassurant que la « présidence égyptienne de la COP 27 s’engage à faire en sorte que personne ne soit laissé pour compte ». « Aucun pays, riche ou pauvre, n’est à l’abri de la sécheresse, des inondations, des incendies de forêt, de la perte de terres, de la dégradation de la biodiversité ou de la pollution », a déclaré le secrétaire exécutif par intérim d’ONU Climat, Ibrahim Thiaw.

L’Afrique, selon lui, « a longtemps été dépeinte comme une région à problèmes. Et il est impossible de nier que l’Afrique est confrontée à d’énormes défis climatiques ». Toutefois, a-t-il expliqué, « il est grand temps que les contributions majeures de l’Afrique aux défis mondiaux soient également reconnues. Cette Semaine du climat porte sur le pouvoir des partenariats ». « Aucun pays, riche ou pauvre, ne peut résoudre seul le problème des changements climatiques  », a-t-il encore déclaré.

Le secrétaire exécutif adjoint d’ONU Climat, Ovais Sarmad, a déclaré que chaque nation - en Afrique et dans le monde- peut et doit faire partie de la solution au changement climatique. La Semaine africaine du climat 2022 est accueillie par le gouvernement du Gabon et organisée par ONU Climat en collaboration avec les partenaires mondiaux que sont le Programme des Nations unies pour le développement, le Programme des Nations unies pour l’environnement et le Groupe de la Banque mondiale. Les partenaires de la région comprennent l’Union africaine, la Banque africaine de développement (BAD), la Commission économique des Nations unies pour l’Afrique (UNECA) et ONU Gabon.

Au Gabon, les forêts couvrent près de 90% de la surface du pays, ce qui en fait le deuxième pays le plus boisé de la planète. L’année dernière, ce petit pays riche en pétrole est devenu le premier pays africain à recevoir un paiement pour avoir réduit ses émissions en protégeant ses forêts. Le Gabon a adopté une législation qui ouvrira la voie à l’échange de crédits carbone.

Selon l’Agence internationale de l’énergie, l’Afrique n’est responsable que d’environ 3% des émissions mondiales de gaz à effet de serre liées à l’énergie, et de 7% des émissions totales. L’exploitation du vaste potentiel de l’énergie solaire, éolienne, hydroélectrique et géothermique, ainsi que de l’énorme potentiel d’hydrogène vert récemment découvert, peut changer la donne et sortir des millions d’Africains de la pauvreté énergétique.

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