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Affaire Capello

Abus sexuels des Panthères U17 : Franck Nguema se réveille et dit avoir saisi la justice

Abus sexuels des Panthères U17 : Franck Nguema se réveille et dit avoir saisi la justice
Abus sexuels des Panthères U17 : Franck Nguema se réveille et dit avoir saisi la justice © 2021 D.R./Info241

Alors que le gouvernement gabonais nous avait habitué à manier l’extrême prudence dans les affaires touchant aux cadres de l’administration publique, ce ne sera pas le cas pour Patrick Assoumou Eyi. A l’issue des révélations du journal anglais The Guardian jeudi, portant sur des abus sexuels présumés de centaines d’anciens joueurs des Panthères U17, le gouvernement gabonais par la voix de son ministre des Sports a déchainé une pluie d’annonces et de sanctions contre cet ancien encadreur national.

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Patrick Assoumou Eyi alias Capello, l’actuel directeur technique national de la Ligue de l’Estuaire pourrait bientôt répondre de ses actes devant la justice gabonaise. A la suite d’un article publié hier par The Guardian évoquant les témoignages d’ancien joueurs abusés par l’ancien sélectionneur de l’équipe de football des moins de 17 ans et plusieurs autres cadres tapis dans l’ombre, les sanctions ne se sont pas fait attendre. Moins de 24h, Franck Nguema a tenu un point de presse ce vendredi pour dire sa colère et celle de son patron Ali Bongo.

Une levée de boucliers contre les abus sexuels sur mineurs

Cependant comme l’a rappelé le ministre des Sports, « Les victimes présumées qui se seraient confiées à cet organe de presse internationale auraient dit qu’elles n’ont pas contacté la Police nationale parce qu’elles n’auraient pas confiance dans la justice gabonaise ». C’est donc pour faire mentir les victimes et sous les hautes instructions d’Ali Bongo, que le ministre des Sports est monté au créneau ce venredi après-midi pour faire sa déclaration.

Le visage du prédateur sexuel présumé Patrick Assoumou Eyi

« J’ai saisi le ministre de la Justice, Garde des Sceaux, pour l’ouverture d’une enquête judiciaire dans la communauté de football national, pour des abus sexuels éventuels, ayant été commis en l’encontre des enfants et des jeunes, de tous genres (garçons et filles), afin d’identifier les éventuels auteurs et acteurs de ces crimes odieux », a annoncé Franck Nguema découvrant ainsi les nombreuses violations et vices de son département de tutelle.

Une enquête ouverte

La chasse aux prédateurs sexuels tapis dans l’ombre du sport gabonais est désormais lancée, à en croire le ministre. « J’ai demandé à ma collègue de la Justice d’élargir l’enquête à toutes les fédérations sportives nationales, car désormais il s’agit d’éradiquer du milieu du sport national, tous les potentiels prédateurs sexuels qui souilleraient, dans l’obscurité et dans l’impunité totale, les valeurs du sport telles que le respect, l’intégrité physique, l’éthique, etc », a-t-il indiqué.

Patrick Assoumou Eyi écope déjà quant à lui de nombreuses sanctions avant le travail de la justice. Il s’agit de l’interdiction à titre provisoire de toute activité liée au football, la saisie de la commission d’éthique pour l’ouverture d’une enquête, la suspension de ses fonctions de directeur technique provincial par la Ligue de football de l’Estuaire. Et le ministre de promettre que « les abus sexuels faits à nos enfants ne resterons pas impunis, et seront sévèrement sanctionnés par la loi ».

Dommage qu’il eu fallu cet article de la presse anglaise pour faire entendre la voix de victimes trop souvent bâillonnées par une justice « sous contrôle » qui ne favorise pas la dénonciations de tels actes odieux contre des mineurs. Une preuve que le Gabon a encore de lourds progrès à faire pour protéger sa jeunesse de nombreux prédateurs sexuels. Ce, malgré des lois prises dernièrement mais qui ne sont rien sans dispositifs d’action et de protection de nos jeunes engagés à défendre nos couleurs par le sport.

@info241.com
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