RDC : Des commerces indiens pillés après la mort en détention d’un Congolais en Inde

Des boutiques et magasins tenus par des Indiens étaient fermés, jeudi, dans la capitale de la République démocratique du Congo (RDC) a constaté Anadolu au lendemain des pillages enclenchés par des jeunes en colère après la mort d’un étudiant congolais en Inde, pendant qu’il était en détention. Dans le centre des affaires de Kinshasa, quelques magasins et supermarchés tenus par des Indiens étaient fermés, alors que la police s’est déployée pour riposter en cas de mouvements de pillages.

Les autorités congolaises ont également déployé des policiers aux abords des maisons et commerces d’Indiens dans la commune de Kalamu, un quartier populaire dans le Sud - est de Kinshasa. “Nous avons dispersé des voyous et autres personnes qui voulaient s’attaquer aux magasins”, a déclaré à Anadolu, Sylvano Kasongo, chef de la police à Kinshasa.
Un peu dans le nord de Kinshasa, la police s’est aussi déployé, “ce qui a permis à certains magasins de rouvrir”, d’après le chef de la police. L’étudiant congolais Joël Shindani arrêté pour possession présumée d’une drogue psychoactive est décédé lundi dernier lors de sa garde à vue à Bangalore, dans le sud de l’Inde.
Plusieurs ressortissants des pays africains ont alors organisé une manifestation devant le commissariat de la police et se sont bagarrés avec des policiers. Au moins six ressortissants des pays africains ont été blessés lors des affrontements, lundi, avec la police à Bangalore après la mort de l’étudiant congolais en détention.
Des actes de pillages ont été signalés dans un supermarché situé dans l’ouest de Kinshasa, mercredi et d’autres tentatives ont été déjouées par la police. Via un communiqué, le gouverneur de Kinshasa a fait état d’une “forte tension accompagnée d’actes de vandalisme et pillages des biens des Indo-pakistanais”. Il “condamne” cet acte, tout en affirmant “qu’aucune circonstance ne peut justifier la violence contre ceux qui ont choisi notre ville comme lieu d’affaires et de résidence”.
L’ambassadeur de l’Inde à Kinshasa a été convoqué, mercredi, par le ministre congolais des affaires étrangères, Christophe Lutundula, sur les circonstances du décès de l’étudiant. D’après le diplomate indien, les “enquêtes sont en cours” dans son pays.
En 2016, Un crime passionnel à Hyderabad (Inde) sur une Congolaise avait provoqué des violences contre les Indiens et leurs commerces à Kinshasa. La même année, le meurtre d’un jeune professeur congolais par trois Indiens à New Delhi avait échauffé les esprits à Kinshasa. Les Indiens tiennent une bonne part de la distribution kinoise, notamment pour l’immobilier, l’électroménager, l’habillement, et les cosmétiques.
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