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Port-Gentil : maltraités, les agents de Wire Group Oilfield Services broient du noir

Port-Gentil : maltraités, les agents de Wire Group Oilfield Services broient du noir
Port-Gentil : maltraités, les agents de Wire Group Oilfield Services broient du noir © 2023 D.R./Info241

Traités abusivement, maltraités, désabusés, opprimés, les agents de Wire Group Oilfield Services, un sous-traitant pétrolier basé dans la capitale économique gabonaise, appellent à l’aide les autorités compétentes. Ils réclament plusieurs points dont l’entreprise fait fi malgré leurs plaintes depuis des années. D’où leur mécontentement.

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Le lundi 23 octobre dernier à été déposé à la direction générale de l’entreprise, un cahier de charges des points soulevés lors de la dernière assemblée générale, tenue le samedi 8 juillet dernier. Parmi les points focaux figurent la révision de la grille salariale et celle liée aux modalités pratiques de l’assurance santé, la clarification sur le calcul de l’Indemnité de services rendus (ISR), tout comme celle concernant le paiement du retour congés et bien d’autres.

Une vue des agents

« Nous ne sommes pas payés en heures de nuit pour le domaine de compétence où nous sommes. La situation salariale ne respecte pas la grille. Notre prime de chantier est à 7 500 alors que nos concurrents touchent 40.000 FCFA. C’est pas normal ! On se sent lésés ! Ils règlent des comptes à ceux qui veulent s’exprimer, certains ont été mis en chômage technique› », dénonce à Info241 un agent qui a tenu à garder l’anonymat.

A ce chapelet de revendications des agents s’ajoutent également la mise en place de l’assistance décès et celle rattachée au plan de carrière, la problématique sur le dépassement des jours sur site (extra day), le paiement de prime d’astreinte pour les agents en rotation (28/28 en base). « Nous n’avons pas de prime de gaz, de prime de risque et de salissure. Ce qui fait que dans nos salaires, vous ne voyez que la base et le nombre de jours de chantier. Y’a aucune majoration du temps sur chantier. Le climat social est catastrophique. Si tu boudes on te vire› », fustige un autre employé qui a gardé également l’anonymat.

Des agents en quête de meilleures conditions de travail

Le harcèlement moral de certains responsables vis-à-vis de leurs collègues mais également la revalorisation du taxi sandwich et la mise en place des accords d’établissement Wire-Group Gabon et bien d’autres, font parties des points des agents lassés d’être « maltraités » par leur employeur depuis des mois. « Malgré mon domaine de compétence, y a des injustices qui se font côté ethnique. Les délégués sont des corrompus, ils sont sous la botte de l’employeur. Y a 5 ans, ils avaient signé pour le paiement des heures de nuit, ça n’a jamais été fait. Que les autorités compétentes aient un regard là dessus », suggère-t-il.

Et pourtant une séance de travail a été tenue le jeudi 9 novembre 2023 dernier entre les délégués du personnel et l’administration de l’entreprise représentée par son directeur général et son directeur des ressources humaines. Il était question de la mise en place d’un calendrier prévisionnel de réunions mensuelles. Le 16 novembre dernier, une énième réunion s’est tenue afin de permettre aux deux parties de négocier. Elle a accouché d’une souris vu que la direction générale de l’entreprise a botté en touche concernant les points de revendications des agents.

« C’est une entreprise qui est habituée à monnayer. Sur une année Wire s’est rendue à l’inspection du travail plus de vingt fois. Jusqu’au tribunal on se retrouve là-bas, c’est désolant. Aujourd’hui on ne peut pas manifester par peur d’être licencié, c’est chacun qui traite son cas personnellement », déplore un agent. S’estimant maltraités par leur direction ils comptent lancer une mouvement d’humeur dans les semaines à venir.

@info241.com
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