Brice Laccruche Alihanga livre les dessous de sa célèbre formule « Qui boude, bouge ! »

Une formule à double tranchant

« Vous savez, c’est quelque chose qui me fait un peu rire et qui, parfois, peut être exaspérant. Souvent, il y a des phrases sorties d’un contexte qui essaient de définir une personne », a-t-il expliqué d’entrée repondant à une question posée en vidéo par un téléspectateur. BLA raconte que l’épisode se trouve son origine à Owendo, lors de la première étape de cette tournée.

L"intégralité de l’émission d’hier

Sur l’estrade, face à « toute une population de jeunes », il défend l’idée de donner « plus de place aux jeunes » et de promouvoir la méritocratie, notamment pour « ceux qui ne sont pas enfants de quelqu’un  ». De la foule, certains lui rétorquent que « les vieux cocos sous la tente ne vont jamais accepter ça », évoquant soixante ans d’immobilisme.

Des anciens barons ciblés

C’est alors, affirme-t-il, qu’Ali Bongo, présent en coulisses, lui lance : « Celui qui boude, il bouge  ». Brice Laccruche reprend la formule au micro. Les jeunes, « en extase », la scandent sur le rythme des meetings : « Qui bouge, bouge ». Mais « sous la tente, les vieux n’étaient pas contents  ».

La formule, popularisée jusqu’au meeting de clôture, a vite été interprétée comme une attaque contre certains cadres. « On définit un homme en disant qu’il a insulté les gars. Mais non, au contraire : le “Qui boude” voulait dire que l’ancien système devait laisser la place. Ceux qui étaient présents savent très bien à qui je m’adressais  », a insisté BLA.

Dans son esprit, cette déclaration était un signal clair : les pratiques d’un autre temps devaient céder la place à une nouvelle gouvernance. Mais l’expression a divisé l’opinion : pour ses détracteurs, elle traduisait un refus de la contradiction et un glissement vers l’autoritarisme ; pour ses partisans, elle marquait une volonté assumée de rompre avec le passé.