Locales et législatives 2025 : Maganga Moussavou met en garde contre les « leurres » électoraux

À la veille des élections législatives et locales prévues ce samedi, Pierre Claver Maganga Moussavou hausse le ton. Dans un entretien accordé ce jeudi à L’Union, le président du PSD met en garde contre les « leurres » électoraux et les pratiques frauduleuses qui, selon lui, ont trop souvent entaché les scrutins au Gabon. L’ancien vice-président appelle à la vigilance et exhorte les électeurs à défendre leur droit au vote face aux manipulations du pouvoir.

Un climat politique sous tension
À deux jours des scrutins législatifs et locaux, le climat politique s’électrise. Pierre Claver Maganga Moussavou, ancien vice-président de la République et actuel leader du Parti social-démocrate (PSD), a accordé aujourd’hui un entretien à L’Union. Occasion pour lui de dénoncer les dérives électorales du passé et de rappeler que « les députés doivent avoir la capacité de dire tout haut ce que le peuple pense tout bas ».
Le leader du PSD ici au coté de l’actuel président gabonais
Pour l’opposant, les scrutins du 27 septembre ne doivent pas se limiter à des formalités politiciennes. « Nous devons éviter les errances du passé qui ont dénaturé les scrutins précédents et failli faire basculer notre beau et cher pays dans l’horreur », a-t-il prévenu. À ses yeux, le Gabon a besoin d’élus libres, « capables de corriger les trajectoires du gouvernement en mettant en avant les intérêts du peuple et de la nation ».
Le PSD en quête d’ancrage territorial
Maganga Moussavou s’est aussi prononcé sur le rôle que son parti souhaite jouer dans la future configuration politique. « À l’Assemblée nationale comme au niveau local, nous voulons montrer que le PSD est une force qui prône la provincialisation, en accord avec l’État unitaire et décentralisé », a-t-il affirmé, insistant sur la nécessité de donner aux élus locaux de véritables moyens pour transformer leurs territoires.
L’ancien vice-président s’est également montré sévère vis-à-vis de l’organisation des élections. Il redoute des manœuvres telles que des coupures d’électricité orchestrées par la SEEG au moment du vote ou du dépouillement, qui « se font souvent » selon lui. « Si cela devait se reproduire, nous ne nous laisserons pas faire », a-t-il averti, évoquant une vigilance renforcée des militants et sympathisants de son parti.
Un appel au sursaut citoyen
Enfin, Maganga Moussavou a adressé un message clair aux Gabonais : « Il s’agit de mettre en face de la loi des femmes et des hommes capables de réfléchir pour l’intérêt du pays. Des députés qui ne vont pas forcément s’opposer pour s’opposer, mais qui voteront des lois en faveur du bien-être des populations ». Un appel à une Assemblée nationale utile, loin des logiques partisanes et proche des réalités quotidiennes.
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