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Législatives au Gabon : l’UDB d’Oligui rafle déjà 70% des sièges, loin devant le PDG, le RPM et l’UN

Législatives au Gabon : l’UDB d’Oligui rafle déjà 70% des sièges, loin devant le PDG, le RPM et l’UN
Législatives au Gabon : l’UDB d’Oligui rafle déjà 70% des sièges, loin devant le PDG, le RPM et l’UN © 2025 D.R./Info241

Le verdict du second tour des élections législatives, organisé le samedi 11 octobre, consacre sans appel la victoire de l’Union démocratique des bâtisseurs (UDB). Selon les résultats provisoires proclamés dimanche soir par le ministre de l’Intérieur, Hermann Immongault, le parti présidentiel de Brice Clotaire Oligui Nguema réalise un véritable raz-de-marée en raflant près de 70% des sièges soit 101 députés la future Assemblée nationale de la Ve République où devrait évoluer au total 9 partis et 9 indépendants.

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Après avoir décroché 55 sièges au premier tour du 27 septembre, l’UDB a confirmé sa suprématie en remportant 46 nouveaux sièges sur les 77 en ballotage, portant son total provisoire à 101 députés sur les 145 que comptera l’hémicycle. Même avant les partielles à venir, la formation présidentielle dispose déjà d’une majorité absolue, consolidant la mainmise du camp Oligui Nguema sur la vie politique nationale.

  Le PDG en net recul mais encore présent

Ancien parti hégémonique, le Parti démocratique gabonais (PDG) enregistre une lourde défaite, même s’il sauve une présence parlementaire honorable. Le parti dirigé par Blaise Louembé obtient 15 sièges, dont 11 gagnés au second tour. Parmi eux, figurent plusieurs bastions traditionnels restés entre les mains de personnalités telles que Jeannot Kalima, Edgard Mboumbou Miyakou et Roboty Mbou. Malgré ce recul historique, le PDG pourra constituer un groupe parlementaire réduit, symbole de sa survie politique.

 🏛️ Répartition provisoire des sièges à l’Assemblée nationale (après le second tour)

Parti / Formation politique Sièges au 1er tour Sièges au 2e tour Total provisoire Observations
🟦 Union pour la Démocratie au Gabon (UDB) 55 46 101 Large majorité absolue, parti présidentiel de Brice Clotaire Oligui Nguema.
🟥 Parti Démocratique Gabonais (PDG) 4 11 15 Résiste dans ses bastions historiques (Owendo, Lambaréné, Franceville).
🟨 Union Nationale (UN) 0 4 4 Opposition modérée, gains à Akanda, La Boué, Makokou et Mulundu.
Indépendants 2 7 9 Présence forte dans plusieurs départements stratégiques.
🟩 Rassemblement pour la Patrie et la Modernité (RPM) 1 1 2 Troisième force émergente, implantée à Libreville.
🟧 Sociaux-Démocrates Gabonais (SDG) 0 2 2 Percée notable à Tchibanga, alliés à l’UDB.
🟪 Rassemblement pour la Nouvelle République (RNR) 0 1 1 Nouveau parti de Jean Ping, percée symbolique.
🟫 Union pour la République (UPR) 0 1 1 Parti de Gervais Oniane, première représentation.
Bloc Démocratique Chrétien (BDC) 0 1 1 Retour d’Anna Claudine Ayo Mavioga au Parlement.
🟦 Front Démocratique Socialiste (FDS) 0 1 1 Parti d’Anges Kevin Nzigou, entrée remarquée.
TOTAL PROVISOIRE 62 75 137 6+2 sièges restant à pourvoir après annulations de scrutin.

Derrière ces deux mastodontes, quelques formations d’opposition ont réussi à tirer leur épingle du jeu. Le Rassemblement pour la patrie et la modernité (RPM) de Barro Chambrier décroche trois sièges, dont deux à Libreville, devenant ainsi la troisième force du pays. L’Union nationale (UN), affaiblie depuis plusieurs scrutins, parvient à conserver deux sièges, dont celui du deuxième arrondissement d’Akanda, remporté par Jean-Gaspard Ntoutoume Ayi. Les Sociaux-démocrates gabonais (SDG), également crédités de deux élus, signent une victoire symbolique à Tchibanga, en battant l’ancien ministre Jean-Pierre Doukaga Kassa, candidat de l’UDB.

 L’émergence de nouvelles formations politiques

Ce scrutin a aussi vu l’entrée remarquée de jeunes partis. Dans l’Ogooué-Maritime, le Rassemblement pour la nouvelle République (RNR), lancé il y a un mois par Jean Ping, fait une percée inattendue avec un siège de député. D’autres formations font leur entrée dans l’arène parlementaire : l’Union pour la République (UPR) de Gervais Oniane, le Front démocratique socialiste (FDS) d’Anges Kevin Nzigou, et le Bloc démocratique chrétien (BDC) d’Anna Claudine Ayo Mavioga, remportent chacun un siège, affirmant la diversité du nouveau paysage politique.

Les résultats du second tour

Sept députés indépendants feront également leur entrée à l’Assemblée nationale. Parmi eux figurent Lawson James (Akanda), Oliva Mondjo (Ntoum), David Dieudonné Labaye (Boumi-Louétsi), Augustin Yembi (Lombo-Bouenguidi), Éric Emane (Port-Gentil) et René Guibouanga (Etimboué). Bien que minoritaires, ces élus non affiliés pourraient jouer un rôle d’équilibre dans certains votes clés, notamment sur les réformes institutionnelles promises par le gouvernement.

 Six sièges encore à pourvoir

Six circonscriptions restent à départager après des annulations prononcées par la Commission électorale nationale et des consultations électorales (CNOCER). Les électeurs concernés seront rappelés aux urnes ce samedi 18 octobre, pour achever la composition de la nouvelle Assemblée nationale de 145 sièges, dont deux réservés à la diaspora toutes remportés par l’UDB.

Ce scrutin scelle la disparition du Centre des libéraux réformateurs (CLR), formation historique de Jean-Boniface Assélé, absente de toutes les institutions après près de trente ans de présence ininterrompue. L’UDB, elle, sort de ces élections plus puissante que jamais, forte d’un mandat politique clair pour accompagner les réformes du président Oligui Nguema et mettre en œuvre les fondations institutionnelles de la Ve République gabonaise.

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