Niger : le chef de la garde présidentielle, désigné nouvel homme fort du pays


Apparaissant vendredi sur les écrans de la TV nationale, le général Abdourahamane Tchiani s’est présenté comme le nouvel homme fort du pays. Le militaire, jusque-là chef de la garde présidentielle, est à l’origine de la chute du président Mohamed Bazoum. Trois jours après avoir annoncé la destitution du président élu Mohamed Bazoum, le Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP) a désigné, vendredi le général Abdourahmane Tchiani comme chef de la junte militaire désormais aux commandes du Niger.
Le nouvel homme fort du pays était jusque-là le “patron” de la garde présidentielle, depuis sa nomination en 2011 par Issoufou Mahamadou, prédécesseur de Mohamed Bazoum. Ce militaire d’une cinquantaine d’années est présenté comme “un homme de l’ombre”, “jusque-là discret”. Le putsch a été vivement condamné par les partenaires occidentaux du Niger et plusieurs pays africains et l’ONU, qui ont demandé la libération de Mohamed Bazoum.
Dans une allocution télévisée vendredi vers midi (heure de Niamey), le général Tchiani a cité “la dégradation de la situation sécuritaire” et “la mauvaise gouvernance politique, économique et sociale” comme les raisons ayant incité les Forces de défense et de sécurité (FDS) à “prendre leurs responsabilités”. Il a, entre autres, dénoncé certaines décisions prises par l’ancien régime notamment “la libération de chefs terroristes armés” ou “l’absence de coordination” avec le Mali et le Burkina Faso, des pays voisins du Niger qui selon lui font face aux mêmes menaces sécuritaires. Le chef de la junte a réaffirmé que le CNSP comptait “respecter tous les engagements internationaux” du Niger.
