Protestation

Lastourville : A peine nommé, le délégué spécial boudé et vomi par ses futurs administrés

Lastourville : A peine nommé, le délégué spécial boudé et vomi par ses futurs administrés
Le maire de transition contesté © 2024 D.R./Info241

Les récentes nominations du Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI) continuent de susciter le mécontentement au sein de l’opinion gabonaise. Cette fois, c’est au tour du délégué spécial de Lastourville (Ogooué-Lolo), Jacques Litona Loumbi pas encore installé, de se voir déjà contesté par ses futurs administrés. Dans une lettre de protestation adressée dimanche au président de la transition, ils ont craché leur colère contre cette nomination.

Moov Africa

Les maires de la transition choisis par le CTRI ne semblent pas bénéficier de la faveur des populations concernées. En effet, plusieurs d’entre eux sont perçus comme étant majoritairement issus des rangs de l’ancien parti présidentiel d’Ali Bongo, renversé par les militaires le 30 aout dernier et dont la gestion des affaires était fortement critiquée. C’est notamment le cas du futur délégué spécial choisi pour la ville de Lastourville.

Un maire qui n’a pas la côte

Une cinquantaine de ressortissants de cette ville, réunis au sein du « Comité pour la Défense des Intérêts de la Commune de Lastoursville », ont exprimé leur opposition à la prise de fonction de ce maire de la transition ce dimanche 3 février. Dans une lettre ouverte de protestation adressée hier au général Brice Clotaire Oligui Nguema, les contestataires soulignent leur indignation. Elle repose notamment sur « la moralité douteuse de ce personnage qui vit seul renfermé sur lui-même tel un ermite sans famille ».

La probité de Jacques Litona remise en cause

Jacques Litona Loumbi est ainsi décrit comme un riverain qui « ne côtoie ni n’assiste personne, que ce soit dans sa propre famille ou autour de son quartier ». Pour les plaignants, le futur délégué spécial n’aurait ainsi aucun sens moral. De plus, parce que ce serait un mauvais gestionnaire, sa boulangerie aurait mis la clé sous le paillasson. « Comment comprendre que quelqu’un ayant effectué de mauvaises affaires dans sa propre entreprise soit plébiscité pour diriger une institution régalienne de l’État en période de transition dont le leitmotiv est axé sur la bonne gouvernance ? », s’interrogent-ils à haute voix contre le promu.

Un choix des forces de l’ombre

Et d’objecter : « Nous pensons que ce choix est une fois de plus perçu comme une manigance orchestrée par les autorités politiques du régime déchu qui continuent à exercer dans l’ombre leur hégémonie pour la conservation de leurs intérêts personnels ». Une nomination qui selon eux « entache l’admiration et la considération des populations envers le CTRI et son président », prévient le courrier. En conséquence, ils demandent au président de la transition de revoir sa copie.

« Nous demandons purement et simplement l’annulation de cette nomination au profit d’un autre compatriote dont la probité morale ne souffre d’aucune contestation, disposant des états de services justifiés, à défaut de nommer un cadre des forces de défense et de sécurité », concluent-ils. Une grogne qui semble avoir été entendue car nommé en même temps que ceux de Franceville et Koulamoutou, le délégué spécial de Lastourville n’a pas été installé ce lundi avec ses pairs promus le 29 janvier dernier.

@info241.com
Moov Africa

Newsletter de Info241.com

Inscrivez-vous maintenant pour recevoir notre newsletter quotidienne


Info241.com s'engage à ne pas vous envoyer de messages non sollicités. Si vous changez d'avis, vous pourrez vous désabonner de cette newsletter à tout moment.

Commenter l'article