La 4e édition des Kotas Awards aura lieu cette fin de mois. À cette occasion, plusieurs nominations mettent à l’honneur des personnes ayant marqué l’année par leur travail. Cependant, la crédibilité de l’événement semble compromise par la présence de personnalités controversées, notamment dans la catégorie « Buzz de l’année » où les nominations d’Aaron Boupendza, des supposés prophètes Jonas Souanguele et Stéphanas Yletsi passent mal. De nombreuses voix s’élèvent sur les réseaux sociaux pour dénoncer ce qu’elles perçoivent comme un désordre et une mise en avant de valeurs contraires à l’éthique et à la morale.
Le phénomène du bad buzz, amplifié par Internet, s’invite dans cette édition des Kotas Awards. Des figures ayant terni leur image par des scandales se retrouvent sous les projecteurs. Aaron Boupendza, par exemple, a été au cœur de multiples controverses en 2024. Outre ses exploits sportifs, il a été impliqué dans des bagarres à Libreville et aux États-Unis, ainsi que dans une affaire de sextape. L’attaquant gabonais, connu pour ses propos irrespectueux envers le sélectionneur national, a présenté des excuses quelques mois après ces incidents.
Les critiques ne s’arrêtent pas là. Jonas Souanguele, qui s’est autoproclamé "nouveau Christ et sauveur de l’humanité", et Stéphanas Yletsi, accusé d’être un faux prophète, figurent aussi parmi les nominés. Leurs actions, notamment des parodies et des dénonciations sur les réseaux sociaux, en ont fait des cibles de moqueries publiques. Stéphanas Yletsi, en particulier, a été mis en difficulté lors d’un débat télévisé où il n’a pu présenter aucun diplôme en théologie.
Face à ces choix, des artistes et influenceurs gabonais n’ont pas mâché leurs mots. La chanteuse Princesse 12 a critiqué avec ironie : « Le Gabon vient de débloquer un niveau jamais atteint dans le game, jusqu’à Jésus est nominé en tant que Buzz. » De son côté, Noli Ngomo a remis en question les critères de sélection : « Vos nominations sont basées sur quels types de critères ? Parce que franchement ça va dans tous les sens… » Quant à Guy Francklyn Leparadoxal, il a dénoncé une valorisation des scandales : « Donc mamo vivement les faits divers ! »
Malgré cette vague de critiques, le comité d’organisation persiste et défend ses choix en évoquant l’impact supposé des nominés : « Cette nomination se justifie par le travail extraordinaire que vous avez accompli tout au long de cette année 2024 et l’impact de votre travail sur la société gabonaise. » Mais cette justification est balayée par des commentaires acerbes, à l’image de Ridjie Daniel Biteghe : « Quel cirque ! »
Le débat autour des Kotas Awards 2024 met en lumière la question de la représentation et des valeurs promues dans les distinctions culturelles gabonaises.
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